La maison d’édition belge Kalopsia entreprend de rééditer les deux premiers volumes d’une série publiée en 2014 et 2016, puis abandonnée par Glénat : « Ennemis de sang ». Kalopsia en profite pour publier un tome 3 inédit, avant de clore la série par un tome 4. Francis Carin et David Caryn signent dessins et couleurs sur un scénario de Francis : l’occasion, donc, de redécouvrir cette saga familiale et voyageuse…
Lire la suite...Le Rédempteur : celui qui entend les prières des enfants morts !
Jean Ravelle est un homme riche, très riche, à la tête de la Ravel Corporation. Jusqu’au jour où sa conscience se réveille après la mort tragique de 389 enfants causée par un accident dans l’une de ses usines situées en Inde. L’homme riche manipulé par sa propre belle-famille chinoise devient un homme en colère qui entend les prières des enfants morts : Le Rédempteur.
À la tête d’une entreprise prospère basée au Brésil, Jean Ravelle est marié à Han Qi : fille de l’une des plus riches familles chinoises, et selon certaines mauvaises langues la plus belle salope de Shanghai. Il est manipulé par son beau-père Wong Tse Qi, au-dessus des lois qui règnent sans partage sur de nombreuses multinationales. Jusqu’au jour où victime d’un crash aérien, Jean Ravelle est considéré comme mort. Devenu celui qui entend les prières des enfants morts, il est prêt à tout pour découvrir la vérité et venger les 389 enfants disparus en quelques minutes. Victimes innocentes mortes au cœur de la destruction de son usine vétuste d’Amarpour, en Inde. Aidé par Julianne son amie brésilienne et par Schlomo expert en informatique, il affronte Wong Tse Qi au risque de perdre toute sa fortune. Retrouvé par sa femme que son père souhaite marier au fils du riche américain Mc Klosky, Jean est recherché par les hommes de Wong Tse Qi chargés de le liquider définitivement. Une traque haletante aux quatre coins du globe commence avec pour toile de fond l’organisation internationale du crime…Stephen Desberg, né à Bruxelles en 1954, expert en rouages de la haute finance (« IR$ » aux éditions du Lombard), propose un thriller haletant au ton original. Il dénonce avec conviction les dérives de la mondialisation, le rôle de la Chine convertie à l’ultralibéralisme, les crimes commis sur des enfants au nom de la sacro-sainte rentabilité. Milliardaire, trop longtemps peu regardant sur l’origine de son argent, devenu un justicier des temps modernes, son héros au look de jeune premier est convaincant.Miguel Lalor d’origine brésilienne, né en 1971, étudie les arts plastiques puis travaille dans la publicité avant de se tourner vers la bande dessinée. Grand admirateur de Moebius, mais aussi de son compatriote Leo, il gagne Paris avec le rêve de devenir enfin dessinateur de BD. Sous son seul prénom, il dessine « Myrkos » (une histoire écrite par Jean-Charles Kraehn), suivi par l’adaptation du « Dernier Templier » : le best-seller maçonnique de Raymond Khoury. Son trait fluide et dynamique, ainsi que son sens du mouvement, le hissent très vite au rang des meilleurs successeurs de nos trop rares dessinateurs classiques.Si ce premier diptyque est parfaitement bouclé, on ne peut que souhaiter retrouver rapidement ce rédempteur qui ne manque pas d’atouts.
À noter que le premier épisode épuisé en librairies a été réédité à l’occasion de la publication de ce second opus.
Henri FILIPPINI
« Le Rédempteur T2 : Les Cris de la mondialisation » par Miguel Lalor et Stephen Desberg