Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...Guy Lebleu : journaliste à Radio Luxembourg…

Il n’y a pas si longtemps, Radio Luxembourg (aujourd’hui RTL) comptait 10 millions d’auditeurs qui écoutaient, l’oreille rivée au poste de radio, les informations de la mi-journée. Dès son premier numéro, l’hebdomadaire Pilote fit appel aux journalistes et animateurs de la station luxembourgeoise. De là à imaginer un journaliste fictif parcourant le monde il n’y avait qu’un pas, allègrement franchi par le génial scénariste Jean-Michel Charlier !
Guy Lebleu naît en octobre 1961, dans les pages de l’hebdomadaire Pilote. Reporter débutant, il travaille aux côtés des véritables journalistes de l’émission d’information de Radio Luxembourg : « Dix millions d’auditeurs » (d’où le titre d’origine de la série « Allô ! D.M.A »). Jean-Michel Charlier, rédacteur en chef de Pilote et déjà auteur de plusieurs séries (« Le Démon des Caraïbes », « Michel Tanguy »), crée ce personnage dans l’esprit du « Marc Dacier » qu’il a imaginé peu avant pour Spirou. Au dessin, Raymond Poïvet : l’un des plus grands créateurs d’après-guerre (« Les Pionniers de l’Espérance ») campe l’intrépide journaliste : voir Raymond Poïvet (1ère partie) et Raymond Poïvet (2ème partie).
C’est après une courte aventure réalisée au lavis, puis puis sa suite directe de quelques 120 pages en couleurs, que Pilote propose « Les Pirates de la nuit » d’octobre 1964 à avril 1965. C’est avec cet épisode que les éditions Fordis reprennent la réédition de cette passionnante série signée par deux géants de la bande dessinée de l’après-guerre, en commençant par les inédits de cette série en albums traditionnels. L’enquête conduite par Guy Lebleu (et le vrai Christian Brincourt de « D.M.A. »), pour découvrir les truands qui enlèvent les poids lourds et leurs cargaisons est un régal.Outre la réédition de cette histoire republiée dans Tintin en 1976, l’ouvrage préfacé par François Corteggiani propose un court dossier érudit signé par Gilles Ratier ; le tout sous une couverture d’Antonio Parras : reproduction de celle du n° 261 de Pilote, qui annonçait le retour du héros dans ses pages. Inutile de préciser qu’acquérir cet album est indispensable.
Notons une édition spéciale tirée à 99 exemplaires (avec un ex-libris) sous jaquette, réservée au réseau Canal BD et 100 autres exemplaires aux mêmes caractéristiques destinés à la société Sadell Opel.
Henri FILIPPINI
« Guy Lebleu T3 : Les Pirates de la nuit » par Raymond Poïvet et Jean-Michel Charlier
Éditions Fordis Patrimoine — www.fordisbooksandpictures.fr — (23 €) — EAN : 9 791 095 720 027
C’est après une courte aventure réalisée au lavis, puis un long diptyque (« La Cité de la mort » et « 15 milliards de diamants ») que Pilote propose « Les Pirates de la nuit » d’octobre 1964 à avril 1965.
Euh… Pas vraiment, non. Il y a d’abord eu le premier épisode de Allo DMA au lavis sur 30 pages, puis sa suite directe de quelques 120 pages en couleurs. A ce moment-là, ils ont publié Les pirates de la nuit, puis deux autres aventures et à la fin seulement « La Cité de la mort » et « 15 milliards de diamants ».
Oui, vous avez raison : nous corrigeons cette bévue (involontaire) !
Merci de nous l’avoir signalée !
Bien cordialement
La rédaction
My pleasure.
Et félicitations pour votre travail, malgré cette petite bévue.