Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...dBD : un hors-série rock’n’roll…

Avec cette heureuse initiative, la revue dBD nous invite à franchir la porte magique du rock : un genre qui entretient, depuis les années Métal hurlant, une belle histoire d’amour avec le monde de la bande dessinée.
Philippe Manoeuvre, « enfant du rock » dans la petite lucarne, rédacteur en chef de Rock & Folk (jusqu’en février dernier), mais aussi animateur éclairé du Métal hurlant de la grande époque, était tout indiqué pour ouvrir ce numéro, avec un entretien à la fois nostalgique et riche en anecdotes. Les pionniers du genre se succèdent au fil des pages : Philippe Druillet le « punk rocker », Jean Solé et sa famille toute en rock, Jean-Christophe Menu le chantre de la bande dessinée alternative, Alejandro Jodorowsky qui revient sur sa vie très rock’n’roll, Guy Pellaert et ses rêves de rock.
Ils sont entourés par quelques jeunes recrues : Zep, qui pense a faire jouer Titeuf dans un groupe, Hervé Bourhis, qui prend plaisir à raconter le genre par le texte et l’image, Nine Antico, une groupie talentueuse… Des études plus pointues évoquent le rock’n’roll sur les pochettes vinyles, les Beatles vus par la BD, la revue mythique que fût Métal hurlant, les mangas et la « Japan Rebel Attitude », Bowie héros de BD… Un dossier est consacré aux nombreux dessinateurs musiciens, un autre évoque la grande époque de l’underground américain. Une indispensable biblio-rock met un point final à ce numéro trépidant, riche et passionnant (hors série n° 20, 100 pages couleurs, 10 €, en kiosques).
Notons que le même éditeur se prépare à lancer pour mi décembre Les Arts dessinés, un nouveau trimestriel consacré au dessin sous toutes ses formes : dessinateurs de presse, illustrateurs, auteurs de BD, peintres, décorateurs… Au sommaire du premier numéro : Jamie Helwett, Caro et Jeunet, Antoon Krings, Lorenzo Mattotti, Benjamin Lacombe, Fred Bernard, Romain Duris, Loustal, François Avril, Anna Sommer… Un financement participatif réussi vient de s’achever sur Kisskissbankbank. On peut aussi s’abonner (48 € au 44, rue Fessart, 92100 Boulogne) à ce luxueux magazine de 164 pages couleurs, vendu en kiosques au prix de lancement de 12 €.
Henri FILIPPINI
DBD, c ‘est en train de devenir le Conservatoire du Temps Jadis …
Il faudra bien évidemment jeter un oeil au contenu et au contenant de ce nouveau magazine mais la bonne nouvelle c’est le prix qui me parait correct…