Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...Un western fort de son classicisme : « L’Or de Morrison » par Daniel Brecht et Roger Seiter

Le deuxième et dernier volume de « L’Or de Morrison » vient de paraitre aux éditions du Long Bec. Il clôt un western âpre qui respecte en les magnifiant tous les codes du genre. L’Ouest, le vrai, est toujours aussi sauvage tel que décrit par Roger Seiter pour les pinceaux de Daniel Brecht, et c’est très bien comme ça.
Dans un article précédent nous vous rendions compte de la qualité du premier volume du diptyque « L’Or de Morrison ». Voici, en résumé, ce que nous vous en disions : « Pas d’ironie, ni de distanciation référencée à la Sergio Leone dans ce western au classicisme affirmé qui sent la sueur, la poudre et les larmes. La fiction est solidement contextualisée par un dossier de six pages qui ouvre l’album. De quoi rappeler les principales étapes de le la Guerre de Sécession, le déroulement de l’expédition française au Mexique (1861-1867) et le devenir des soldats brisés par ces conflits. Pour Roger Seiter : « Tous ces hommes ont en commun la haine et la détestation d’une société qui, après avoir fait d’eux des machines à tuer, les a tout bonnement laissé tomber. C’est dans cet esprit que le groupe d’anciens combattants rassemblé autour de Morrison fonde une communauté utopiste d’inspiration icarienne. » »

L'Or de Morrison T2 page 8
Le deuxième volume reprend le récit au moment où il a été interrompu à la fin du premier tome. En avril 1872, dans le désert du Colorado, la petite troupe de Morrison fuit après avoir dérobé 350 000 dollars lors de l’attaque d’un train blindé. Un shérif et ses adjoints, un détachement de l’armée américaine mais aussi une bande d’apaches avides de vengeance poursuivent les hors-la-loi utopistes. Le colonel Morrison doit atteindre le port San Francisco pour s’embarquer vers l’Australie. Il souhaite créer dans ce nouveau monde une communauté icarienne, loin de toute civilisation corruptrice.

L'Or de Morrison T2 page 13
Ce western choral, épique et rythmé, ne se résume pas à une poursuite infernale dans les somptueux décors de l’Ouest américain. Il faut louer ici la richesse du scénario de Roger Seiter et la qualité du dessin et des couleurs de Daniel Brecht. Ce dernier multiplie les clins d’œil en guise d’hommage au travail de Jean Giraud (Moebius) sur la série des Blueberry notamment au cultissime « La Mine de l’Allemand perdu » et à son village troglodyte anasazi.

Le village troglodyte anasazi
Autre référence, plus amusée celle-ci de la part du scénariste : Marion Michaël Morrison, le nom du héros, est le véritable patronyme de l’acteur John Wayne, la référence ultime pour tout western. Alors, pour quelques euros de plus, rejoignez Morrison dans sa chevauchée fantastique.
Laurent LESSOUS (l@bd)
« L’Or de Morrison » T2 par Daniel Brecht et Roger Seiter
Éditions Du Long bec (16,50 €) – ISBN : 979-10-92499-74-2
On trouve Mc Clure et Red neck au détour d’une case. Pourriez-vous nous en dire plus sur le dessinateur, qui est peu connu, malgré son âge pas encore vénérable mais presque?
Justement,Daniel Brecht a bien failli crayonner un album de Blueberry pour Jean giraud qui devait se charger de l’encrage en amenant sa patte – l’albun 26, « Géronimo l’apache » .Pour l’album 19 , »La longue marche », c’était le contraire:Giraud crayonnait et Michel Rouge encrait.
https://www.sandawe.com/fr/projets/nina-bronca/blog/2015/05/24/osm-quand-daniel-faisait-du-blueb
Formidable !
formidable dèssinateur et j’ai la chance de le rencontrer au festival bd de cajarc dans le lot
un homme de grande valeur et trés sympa
merci pour les dédicasses