Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...Tintin et l’Alph-Art
Le début : Un évènement pour tous les amateurs d’Hergé : Tintin et l’Alphart rejoint la collection classique des Aventures de Tintin. A l’occasion des 75 ans du petit reporter, l’album inachevé, rejoint enfin les 23 autres Aventures de Tintin. Dans …
Le début : Un évènement pour tous les amateurs d’Hergé : Tintin et l’Alphart rejoint la collection classique des Aventures de Tintin. A l’occasion des 75 ans du petit reporter, l’album inachevé, rejoint enfin les 23 autres Aventures de Tintin. Dans les mois qui avaient suivi la disparition d’Hergé, le 3 mars 1983, les spéculations avaient été nombreuses : beaucoup de lecteurs rêvaient que les collaborateurs du maître achèvent cette histoire. Mais la volonté d’Hergé était claire : pas de nouveau Tintin après lui. Finalement, en 1986, un luxueux album avait reproduit, en deux blocs, les principales esquisses laissées par le dessinateur. Aujourd’hui, Tintin et l’Alphart est publié dans une présentation entièrement renouvelée, à un prix tout à fait démocratique. Une mise en pages plus lisible permet de suivre facilement le récit et met en valeur les croquis les plus vivants. Et surtout, les pages finales présentent une série de documents récemment retrouvés, qui jettent un nouvel éclairage sur la fin de l’histoire…
Notre avis : On sait qu’Hergé, sans laisser de disposition formelle à ce sujet, ne souhaitait pas vraiment que Tintin lui survive. Comme il l’avait indiqué à Numa Sadoul : « Si d’autres reprenaient Tintin, ils le feraient peut-être mieux, peut-être moins bien. Une chose est certaine : ils le feraient autrement et, du coup, ce ne serait plus Tintin ! ». Ne vous attendez donc pas à découvrir l’ultime aventure du reporter à la houppe mis en images par un éventuel héritier. Non, ce vingt-quatrième album, mettant en scène une histoire de faussaire et de gourous dans le milieu de l’art contemporain, n’est pas une bande dessinée. Mais s’il mérite de figurer dans votre bibliothèque, c’est qu’il expose tout le talent du maître, sa force de réflexion et toute la structure rigoureuse de son travail, qui aurait du aboutir à une nouvelle œuvre majeure du neuvième art. LT
Editions Casterman – 8,95€