Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...« L’Héritage d’Émilie T1 : Le Domaine Hatcliff » par Florence Magnin

A un « A » près, Emilie serait Amélie, ce qui ne l’empêche nullement d’avoir également un fabuleux destin. Surtout , ne passez pas à côté de la jeune héroïne attachante et fragile de Florence Magnin, qui signe ici un premier album en solo, féerique et beau.
Surprenant, le début du récit ressemble à une sorte de road movie. Au Début du 19ème siècle, deux hommes, visiblement perdus, errent durant trois planches à travers des territoires déserts irlandais avant de se retrouver aux portes d’un étrange temple. Mystère !
Soudain, la page à peine tournée, le lecteur est à Montmartre, en 1923. Emilie y est danseuse au moulin rouge. Dans son esprit, danseuse – même seins nus – ne veut pas dire strip-teaseuse (ou pire !) et pour avoir refusé de se dévoiler devant un bourgeois voyeur, ami du directeur du music hall parisien, voilà Emilie sans travail. Elle est alors contactée par un notaire qui lui apprend qu’elle hérite d’un vieux manoir irlandais venu d’un lointain parent, mort plus de 100 ans auparavant . Libre et insouciante, Emilie se met en route vers ses nouvelles terres.
De Paris à l’Irlande, transporté par une série de flashes back fantastiques, d’intrigantes rencontres et d’inquiétants personnages, le lecteur se lie progressivement mais définitivement à cette héroïne attachante et fragile, à la naïveté naturelle et désarmante, dont on soupçonne au fil du récit le fabuleux destin. Florence Magnin signe ici un premier album en solo d’une qualité rare, féerique et beau. La dessinatrice, qui avait déjà eu l’occasion de montrer ses talents d’illustratrice, dévoile ici ses compétences scénaristiques à l’occasion du premier tome très travaillé de cette nouvelle série, tant graphiquement que dans la construction narrative. A découvrir d’urgence !
Editions Dargaud – 12,6€ (sortie en janvier 2002)