Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...L’HOMMAGE DE RICHARD MÉDIONI À JEAN TABARY

L’ancien rédacteur en chef de Pif Gadget et, plus récemment, du webzine Période Rouge, également auteur de « Pif Gadget, le véritable histoire », a appris avec beaucoup de tristesse le décès de l’auteur d’« Iznogoud », avec qui il était très lié.
Quand en 2002 il m’a fallu imaginer la couverture de mon livre » Pif Gadget, la véritable histoire « , je n’ai pas eu à réfléchir plus d’un centième de seconde.
Elle devait montrer Corinne et Jeannot, les héros de la série que nous avions volontairement choisie, dès le premier numéro de Pif Gadget, pour être placée en « quatrième de couverture », la page la plus prestigieuse, celle qu’on lisait en premier… sur papier glacé.
Corinne et Jeannot ! Ses qualités graphiques, la perfection de son scénario et de son découpage étaient telles que, lorsque je formais un jeune rédacteur ou recevais un dessinateur un peu vert, je sortais d’un tiroir de mon bureau une de ces planches sublimes pour la disséquer et faire toucher du doigt la perfection.
Jean avait dans notre journal une place bien à part : ayant débuté à Vaillant, il avait appris son métier sur le tas, se perfectionnant à force de travail, sans jamais copier le style de qui que ce soit.
Il se considérait comme un membre à part entière de la rédaction et ne se contentait pas de livrer ses planches hebdomadaires comme on le fait dans un journal quelconque. Parfois véhément, il donnait son point de vue sur la ligne éditoriale, sur ce qui lui convenait, sur ce qu’il considérait comme des erreurs. Et tous les rédacteurs en chef avec lesquels il a travaillé l’admiraient pour cette implication, sa franchise et son intelligence qui le caractérisaient.
Voilà pourquoi en 2002 je n’avais pas hésité un centième de seconde.
« Je suis très fier que tu aies pensé à moi ! Je m’y mets… Et c’est bénévole, bien évidemment ! »
Jusqu’à sa maladie nous nous sommes souvent téléphonés, nous souvenant de tous les bons moments (de mauvais, il n’y en eut jamais aucun) en six ans de travail en commun.
Un jour, j’ai reçu un gros colis contenant la totalité de ses albums, chacun étant accompagné d’un magnifique dessin et d’une dédicace où il était toujours question d’amitié et du « bon temps ».
Dans Période Rouge « Spécial Tabary » ( seul numéro de la série à être entièrement consacré à un auteur) et dans le numéro suivant – fichiers que vous pouvez télécharger –, j’avais tenté de vous décrire le parcours et aussi la droiture, l’humanité, les qualités de cœur, l’intelligence de cet auteur hors du commun.
Mais le plus important, c’est l’œuvre qu’il nous laisse, en particulier « Totoche » et « Corinne et Jeannot« , séries très personnelles qui, pour moi, mieux que toute autre, sont le reflet de la si attachante personnalité de Jean.
Richard Médioni
À télécharger en pièce jointe : Période rouge numéros 20 et 21, cités l’article. Le numéro 20 comporte un nombre incalculable d’informations et le numéro 21 un texte de son ami Gotlib.