Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...Enfants, c’est l’Hydragon qui passe

Les éditions Casterman poursuivent la réédition des œuvres de Jean-Claude Forest dans leur collection « Classiques ».
Après La jonque fantôme vue de l’orchestre et Ici même (un ouvrage scénarisé par Forest et dessiné par Tardi), voici Enfants, c’est l’Hydragon qui passe, une œuvre indispensable, onirique, poétique et à la créativité presque démesurée. On ne dira sans doute jamais assez l’apport essentiel de Jean-Claude Forest à la bande dessinée contemporaine. Le père de Barbarella fut en effet un des pionniers de son émancipation et travailla toute sa vie à sa reconnaissance et à sa promotion. Saluons donc l’initiative de Casterman, au travers ces superbes nouvelles éditions, qui rendent un hommage mérité à un créateur majeur du neuvième art. LT
C’est un récit à deux voix : celles d’Henri, le père architecte, et de Jules son fils. Lassé des disputes violentes avec Angèle, des sommations d’huissiers et des factures impayées, Henri emmène Jules, le soir de son dixième anniversaire, à Conflans-Saint-Honorine. Un concours de circonstances les conduit à embarquer sur la péniche de M. Ferdinand, alias l’Original, pour un périple de dix jours sur l’Oise. Un an après, ils naviguent toujours… Sans M. Ferdinand (de son vrai nom Boris Dobritch et originaire d’un pays des Balkans) qui a disparu sans crier gare, léguant sa péniche à Jules. Avec lui, ils ont vécu de drôles d’aventures. Poursuivis par un tueur à la recherche d’un micro-film compromettant, ils ont camouflé la péniche, en la dotant d’une grande verrière en forme d’oiseau, et l’ont baptisée l’Hydragon. Depuis le départ de l’Original, leur errance sur les fleuves et les canaux se poursuit, teintée de nostalgie et de mélancolie. Jusqu’au jour où…
Casterman – Collection Classiques – 12,50 €