Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...L’auteur des « Chroniques Outremers » nous a quittés…

Dessinateur et auteur de bandes dessinées breton, Bruno Le Floc’h est décédé vendredi (le 5 octobre) à Nantes, où il enseignait le métier de storyboarder, à l’école Pivaut. Né le 1er janvier 1957 à Pont-l’Abbé où il résidait toujours, il est venu assez tardivement à la bande dessinée.
Après avoir fait des études d’Art déco à Paris, il devient storyboarder pour des séries télévisées, puis animateur de dessins animés. Il met surtout son talent au service de nombreuses séries télévisuelles à destination de la jeunesse comme « Les Tortues Ninjas » ou la version animée de « Spirou et Fantasio ». Remarqué par le réalisateur Jean-François Laguionie, ce dernier lui propose de travailler avec lui, en tant que directeur artistique, sur le long-métrage d’animation « L’Île de Blackmor » qui sortira sur les grands écrans, en 2004, avec le succès que l’on sait.
C’est alors que ce travailleur acharné, à la quarantaine passée, se lance dans la bande dessinée, ayant acquis une grande maîtrise du scénario… D’ailleurs, après un premier recueil de nouvelles illustrées où il rend hommage au pays bigouden de son enfance (« Au bord du monde », chez Delcourt, en 2003), son deuxième album, « Trois éclats blancs » (toujours chez Delcourt), reçoit, en 2004, le prix Goscinny, remis aux jeunes scénaristes.
Suivront ensuite d’autres petits bijoux graphiques et narratifs comme « Une après-midi d’été » (chez Delcourt, en 2006), « Paysage au chien rouge » (chez Ouest-France, en 2007), « Saint-Germain, plus rouler vers l’Ouest ! » (Dargaud, en 2009) et sa trilogie maritime « Chroniques Outremers » marquée par le « Corto Maltese » d’Hugo Pratt et publiée aux éditions Dargaud à partir de 2011 ; le troisième chapitre (« Métisse ») était sorti en septembre : voir, sur bdzoom.com, « Chroniques outremers » T1 par Bruno Le Floc’h et «Chroniques outremers » T2 (« Atlantique ») par Bruno Le Floc’h.
En ce qui nous concerne, nous avions vraiment découvert le sympathique et talentueux Bruno Le Floc’h au dernier festival d’Aubenas où nous avons été conquis par sa gentillesse et son immense culture. Son collègue, compatriote et ami Michel Plessix, qui nous a communiqué cette terrible nouvelle, nous a confirmé que « C’est un homme d’une qualité rare qui disparaît. Il faut croire que le monde actuel n’est plus capable d’accueillir des gentilshommes de sa trempe… »
Ouverture d’un site dédié à la mémoire et au parcours de Bruno Le Floc’h :
http://www.auborddumonde.org
Bonne visite…