Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...« Corto » se révèle un peu… : interview express de Juan Díaz Canales !

À la suite de l’annonce de la parution d’une nouvelle aventure du célèbre marin libertaire et romantique, en octobre 2015 (tout juste vingt ans après le décès de son créateur Hugo Pratt), l’un des acteurs de cette reprise, le scénariste Juan Díaz Canales, nous en dit aujourd’hui un peu plus.
Bonjour Juan. Nous avons appris récemment qu’avec Ruben Pellejero tu allais reprendre « Corto Maltese » (voir : Corto revient…). Es-tu toi même un lecteur de « Corto » depuis longtemps ?
Heureusement, oui ! Pas seulement lecteur, mais un vrai passionné de Pratt.
Est-ce que tu penses avoir été influencé par l’œuvre de Pratt ?
Bien sûr. Si je suis devenu auteur de BD, c’est sans doute grâce à Pratt. Je me souviens encore de l’impression que j’ai eue en lisant mes premières histoires de « Corto ». Cela a été pour moi un moment hallucinant… Un déclic qui m’a poussé et inspiré à raconter mes propres histoires.
Deux Espagnols qui reprennent l’œuvre d’un Italien principalement lu en français, et publié par un éditeur belge… c’est original…
Original, je ne sais pas. Mais en tout cas, pour un personnage si universel, il ne manque pas de logique, à mon avis.
Comment est né le projet ? Casterman est-il venu te chercher ou est-ce toi qui as proposé le projet à l’éditeur ?
C’est Patrizia Zanotti, l’ayant droit de Pratt, qui m’a proposé le projet. On se connaît depuis longtemps, car elle était la première éditrice de « Blacksad » en Italie, chez Lizard. Puis, les éditeurs de « Corto », Casterman pour la francophonie, Rizzoli-Lizard en Italie et Norma en Espagne, se sont joints au projet avec enthousiasme.
Ta collaboration avec Ruben est-elle un mariage d’éditeur ou est-ce toi qui as proposé au dessinateur de travailler sur ce projet ?
Ruben et moi sommes des amis et l’on avait fantasmé sur la possibilité de travailler ensemble. Alors, quand Patrizia m’a proposé le projet de « Corto », il m’a semblé que c’était l’occasion parfaite, de toute évidence !
Où en es-tu de tes autres projets ? Un nouveau « Blacksad » en préparation ?
Tout à fait. Il y a toujours un « Blacksad » en préparation. Mais j’avoue que l’on cuisine lentement, Juanjo Guarnido et moi…
Julien DEROUET