Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...Jirô Taniguchi rêve à Versailles !

Alors que paraît la suite des « Rêveries d’un gourmet solitaire » (élaborées avec le scénariste Masayuki Ksumi et initialement publiées sous le titre « Le Gourmet solitaire », pour le premier volet), la ville de Versailles présente, jusqu’au 15 mai, une importante et superbe exposition rétrospective, composée de quelque 250 originaux et reproductions, dédiée à l’auteur de « Quartier lointain ».
Le public habitué du festival d’Angoulême y retrouvera ses marques : les œuvres exposées (diminuées d’environ 60 reproductions) ont en effet déjà fait l’objet d’une exhibition lors de l’édition 2015. Mais ici, foin d’habillage scénographique : le lieu suffit largement à la mise en valeur du parcours créateur de l’auteur japonais, orchestré par le commissaire de l’exposition Nicolas Finet pour la mairie de Versailles. C’est en effet dans le cadre rénové de l’Espace Richaud, nouvel espace culturel situé dans l’ancien hôpital royal que la manifestation prend ses quartiers (lointains… !), jusqu’au 15 mai prochain.
Chaque visiteur peut devenir à son tour, par l’entremise de quelque 240 originaux et reproductions, un « Homme qui marche » au fil d’une œuvre : les grands espaces et la nature, la relation profonde aux racines, aux origines, à la famille, l’art de la narration paisible, le sens de l’écoulement du temps…
Laurent TURPIN
« L’Homme qui rêve » — Espace Richaud : 78, boulevard de la Reine, 78000 Versailles – Horaires d’ouverture : du mercredi au dimanche, de 12 h à 19 h – 5 €/, Entrée libre pour les – de 26 ans