Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...« Chiisakobe » de Minetarô Mochizuki : 10e Prix Asie de la Critique ACBD !

Dans le cadre du festival Japan Expo, l’ACBD (Association des critiques et journalistes de bande dessinée) décerne le Prix Asie de la Critique ACBD 2016 à « Chiisakobé » de Minetarô Mochizuki, dont le tome 1 a été publié aux éditions Le Lézard noir. Ce prix distingue une bande dessinée asiatique remarquable parue en français entre juillet 2015 et juin 2016.
Après le décès accidentel de ses parents, et l’incendie qui ravagea l’entreprise familiale, le jeune maître-charpentier Shigeji décide de reprendre l’affaire envers et contre tout. Il reçoit le soutien discret et efficace de Ritsu, une amie d’enfance embauchée comme gouvernante qui a apporté dans ses bagages cinq orphelins tumultueux.
Loin de l’intrigue post-apocalyptique de « Dragon Head » et des pirates modernes de « Maiwai », Minetarô Mochizuki change radicalement de registre et de style graphique avec « Chiisakobé » : adaptation en manga d’un roman historique de Shûgorô Yamamoto écrit en 1957.
Ce roman se passait à l’époque Edo, Mochizuki a préféré le transposer dans un Japon actuel. Mais peu importe l’époque : « Les temps ont beau changer, ce qui est important c’est l’humanité et la volonté ».
Dessin épuré et pourtant d’une élégance remarquable, originalité des cadrages, « Chiisakobé » est une peinture de l’âme japonaise, quand les petites attentions priment sur les discours, quand les émotions sont révélées par des gestes discrets et de petites attentions plutôt que par des discours.
Les quatre autres titres en compétition pour le Prix Asie de la Critique ACBD 2016 étaient :
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« Anguilles démoniaques » de Yusuke Ochiai et Yû Takada, éditions Komikku.
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« Le Club des divorcés » de Kazuo Kamimura, éditions Kana.
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« Les Enfants de la baleine » d’Abi Umeda, éditions Glénat.
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« Unlucky Young Men » de Kamui Fujiwara et Eiji Ôtsuka, éditions Ki-oon.
L’ACBD tient à conseiller l’ensemble de ces cinq mangas qui témoignent de la qualité et de la diversité de la bande dessinée asiatique.