Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...« Alix Senator T5 : Le Hurlement de Cybèle » par Thierry Démarez et Valérie Mangin

Alix, héros aux deux visages ! Comme l’an passé, les éditions Casterman publient simultanément deux albums consacrés au héros le plus emblématique de Jacques Martin. Le premier, « Alix Senator T5 : Le Hurlement de Cybèle » est signé du duo Thierry Démarez et Valérie Mangin qui a donné une seconde vie à cette série bientôt septuagénaire. Le second, « Alix T35 : L’Or de Saturne », réalisé dans la pure veine de Jacques Martin, classique au bon sens du terme, est signé de Marco Venanzi et Pierre Valmour.
Dans « Alix Senator » T5, le lecteur devra patienter jusqu’à la planche 33 pour qu’apparaisse enfin Alix, vieux et sage sénateur à la chevelure blanchie. Il vole alors au secours de son fils Titus et de Khephren, castré par les prêtres du temple de Cybèle que ce dernier est accusé d’avoir profané.
Le fils d’Enak, pensant y obtenir puissance et éternité (après la lecture d’une prophétie dans un des livres sibyllins de Cumes), s’est, en effet, obstiné dans son désir fou de se rendre dans le temple, en compagnie d’un Titus dubitatif. Khephren, en enfreignant les règles, aura tout perdu pour rien à la fin de cette aventure particulièrement dure.
Heureusement, la présence de la jeune et blonde Camma, dont Titus est amoureux, apporte un peu de fraîcheur au récit de Valérie Mangin, laquelle s’éloigne de plus en plus, mais avec habilité, des frontières à ne pas dépasser que s’était imposées Jacques Martin.
Dans « L’Or de Sature », César et son unique légion, en route pour Ravenne, campent non loin de la frontière romaine dans un vallon hostile.
Ils redoutent à regagner Rome, où l’attendent Pompée qui veut lui ravir le pouvoir et ses quinze légions.
César envoie donc le fidèle Alix à Rome pour rencontrer Cicéron, afin de le convaincre de le rejoindre.
Le séjour romain du blond gaulois n’est pas de tout repos, d’autant plus que son fidèle Enak doit servir de monnaie d’échange à d’odieux conspirateurs.
Tullia, fille de Cicéron, promise contre sa volonté à un proche de Pompée, sera une aide précieuse pour le blond Alix.
Pierre Valmour (avec la complicité graphique de Marco Venanzi, par ailleurs scénariste de deux aventures de Loïs) signe son premier « Alix » et c’est une réussite ! Jacques Martin aurait apprécié cette riche intrigue mouvementée, aux nombreux personnages secondaires.Marco Venanzi, après deux premiers albums encore hésitants, trouve ses marques avec ce récit qui ne décevra pas les nombreux passionnés par l’œuvre de Jacques Martin. Peut-être l’album de la série mère le plus abouti depuis la disparition du maître…
Finalement, voici deux excellents albums complémentaires : même si l’impressionnant « Alix Senator » peut paraître déroutant pour les inconditionnels de l’œuvre de Jacques Martin.
« Alix Senator T5 : Le Hurlement de Cybèle » par Thierry Démarez et Valérie Mangin
Éditions Casterman (13,95 €) – ISBN : 978-2203100923
« Alix T35 : L’Or de Saturne » par Marco Venanzi et Pierre Valmour
Éditions Casterman (1,50 €) – ISBN : 978-2203070967
Je souscris tout à fait à votre enthousiasme concernant l’or de Saturne c’est vraiment un excellent album.
Félicitations aux auteurs, ils font honneur à l’œuvre de Jaques Martin.
pour moi ce sera le dernier Alix dont je possède tous les albums depuis Alix l’intrépide…ah les goûts et les couleurs!