Un premier voyage dans les Terres australes et antarctiques françaises — retranscrit dans le très bel ouvrage « Voyages aux îles de la Désolation » — n’a pas rassasié le dessinateur Emmanuel Lepage (1) : 12 ans après, en 2022, il embarque à nouveau pour les îles Kerguelen. N’ayant pas pu, lors de sa première excursion, vivre au plus près le quotidien de tous ceux qui travaillent sur cet archipel au relief montagneux d’origine volcanique, situé au sud de l’océan Indien, il y reste cette fois-ci deux mois et demi : s’attachant donc plus aux personnes qui partent avec lui, tout en montrant les changements déjà à l’œuvre sur la nature, en raison du réchauffement climatique. Du beau, écologique et humaniste, voire quasiment poétique, récit de voyage en BD !
Lire la suite...Mickey Mouse parodie Corto Maltese !
Quelques semaines avant la publication d’« Equatoria », le deuxième opus de « Corto Maltese » signé par Juan Diaz Canales et Rubén Pellejero (chez Casterman), le n° 201 de Super Picsou géant propose la traduction d’une superbe parodie de « La Ballade de la mer salée », illustrée par le maître Disney vénitien : Giorgio Cavazzano.
C’est en 1949, avec l’adaptation à la sauce Disney (par Guido Martina et Angelo Bioletto) de « L’Enfer » de Dante, que les auteurs italiens ont commencé une longue série de parodies littéraires des œuvres de Shakespeare, Hugo, Kafka, Tolkien, Tolstoï, Cervantes, Dumas, Homère, Salgari, Conan Doyle… Parodies qui, aujourd’hui, accueillent aussi les films cultes (« La Strada », « Indiana Jones », « Rambo », « Star Wars »…), les séries télé (« Twin Peaks », « Mission impossible », « Dr House »…) et bien sûr les grands héros du 9e art (« Tintin », « Astérix », « Dick Tracy »…).
Publié en Italie en janvier dernier dans les n° 3197 et 3198 de Topolino, le Journal de Mickey transalpin, « Topo Maltese, la ballata del topo salato » (« Mickey Maltese, la ballade de la souris salée ») est un récit jouissif pour qui apprécie à la fois le héros d’Hugo Pratt et l’univers animalier de Walt Disney. C’est en Mickronésie, non loin de la Nouvelle-Rataguinée, que le capitaine Patspoutine recueille un naufragé : Mickey Maltese le souriceau. Aux ordres du mystérieux Moine noir, le pirate retient la belle Mindora Gruyerenore, fille d’un riche armateur de Cap Queue-de-rat. Avec l’aide du truculent Taradingo, Mickey Maltese parviendra à sauver la belle prisonnière, non sans avoir affronté de nombreux périls. Bien sûr, derrière ces personnages énigmatiques se cachent Mickey, Dingo, Minnie, Pat Hibulaire…
Truffées de clins d’œil à l’album fondateur d’Hugo Pratt, ces 80 pages de délire sont signées par Bruno Enna pour le scénario et dessinées par le Vénitien Giorgio Cavazzano, avec le concours de l’excellent Sandro Zemolin à l’encrage.
Alors que Disney Hachette Presse se lance dans une prometteuse politique d’édition de qualité des grandes séries produites par Disney Italie (voir nos différentes actus à ce propos), il serait judicieux de proposer la traduction de toutes ces parodies en un seul album, telle qu’elles ont été compilées en Italie par les éditions Giunti dans la belle collection Capolavori della Letteratura.
Henri FILIPPINI
PS : À signaler, dans ce même numéro de Super Picsou géant, le jeu BD « Magicland » signé Yannick (jadis repreneur du personnage de « Hercule ») dédié à « Valérian ».
















Il existe des albums cartonnés couleur, dos toilé de certaines de ces histoires.
Celle dont tu parles et celle du film Casablanca de Michael Curtiz.
J’espère voir un jour en France, les adapations de Moby Dick,Duckenstein, Dracula …
Dracula et Moby Dick sont déjà parus en France dans les n°177 et 179 de Super Picsou Géant.
Casablanca a un statut particulier qui jusque ici a empêché sa parution dans nos contrées, mais il est permis d’espérer.
Merci pour ta réponse.
J’aimerais, en fait, les voir paraître dans une belle collection propre à ces adaptations.
Dans ce cas ce n’est pas du ressort de Disney Hachette Presse – qui comme son nom l’indique éloquemment, ne s’occupe exclusivement que de presse. Qui sait, Glénat vous lira peut-être… Quant à moi, je me soucie davantage de contenu que de support.
Fun P, savez-vous que certains partagent votre point de vue en l’élargissant à la bande dessinée en général ? Que voulez-vous, on est toujours l’enfant d’un autre… Et c’est peut-être très bien ainsi. Œuvrer pour les enfants (petits ou grands) est-il si dégradant ?
Enfin, Mickey et Donald, c est pour les petits enfants, pas pour les adultes normaux….
Disponible en français le 17 janvier chez Glénat dans la collection « Disney & Co ».