Inspiré par l’un des dessins de la talentueuse Lucy Mazel (le portrait d’un homme noir, au regard mélancolique), le prolifique scénaristique Zidrou, jamais à court d’excellentes idées, a déclaré à l’illustratrice de la série « Olive » : « Tu vas voir, ça va être beau et joyeux, ça va parler… d’euthanasie » ! Depuis un accident qui l’a rendu tétraplégique, Virgile, ne se remettant pas non plus de sa séparation avec la femme de sa vie qui l’a quitté lors d’une manif dix ans plus tôt, est fatigué d’être dépendant des autres. Aussi, a-t-il pris une décision radicale : en finir avec cet état et partir tranquillement, mais seulement après une mémorable fête d’adieu à tous ceux qu’il aime…
Lire la suite...Paris Match raconte les aventures de René Goscinny…

En cette fin d’année, René Goscinny — disparu voici tout juste 40 ans — s’expose deux fois : au Musée d’art et d’histoire du judaïsme (71, rue du Temple, 75003 Paris) qui pour l’occasion propose un superbe catalogue (coédité par Hazan et le Mahj), mais aussi à la Cinémathèque française qui évoque ses aventures cinématographiques. Paris Match publie un numéro hors série très bien fait, à un petit prix et distribué dans toute la France. Enfin une bonne nouvelle pour tous ceux dont la bourse est plate et qui ne passeront pas par Paris.
Ce hors série, judicieusement baptisé « Les Aventures de René Goscinny », porte bien son nom, puisqu’il invite le lecteur à une joyeuse promenade au fil de la trop courte vie d’un des créateurs d’« Astérix » et génie du scénario.
En guise de préface, un texte drôle et chaleureux d’Harvey Kurtzman, publié par les Cahiers de la bande dessinée en 1973, précède cette histoire de René Goscinny.
Le lecteur s’y balade tout au long de chapitres aux titres évocateurs : « Buenos Aires 1928 », « New York 1946 », « Le Retour en France », « Lucky Luke », « Oumpah-Pah », « Le Petit Nicolas », « Goscinny et les Gaulois », « Merci patron ! », « Les Dingodossiers », « Iznogoud », « La Cour de récré », « Goscinny travaille », « Walt Goscinny », « René est mort, vive Goscinny ! ».
Ce passionnant voyage prend fin avec les hommages, souvent en images, de ses amis auteurs, un article sur le prix Goscinny qui vient d’être ressuscité avec le concours du salon d’Angoulême, et un court entretien avec Anne Goscinny.
Pas de place pour les habituels cirages de pompe, pas d’entretiens nostalgiques, pas de thèses ennuyeuses, seulement un texte précis, documenté, foisonnant d’anecdotes, signé Jean-Marc Fustier. L’iconographie est riche et présente de nombreux documents souvent rarement publiés, collectés avec le concours de l’Institut René Goscinny créé par sa fille Anne. Un travail sérieux sans être prétentieux destiné à un large lectorat (100 pages en couleurs, 6,95 €, en kiosques).