Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...« L’Esprit de Lewis » T1 par Lionel Richerand et Bertrand Santini

La collection Métamorphose des éditions Soleil regorge de petits joyaux s’apparentant à la littérature fantastique (particulièrement celle dite romantico-gothique anglaise de la fin du XIXe siècle) et souvent illustrés de manière aussi originale que magistrale. C’est le cas de cette première partie d’un diptyque où une morte redonne le goût à la vie à un jeune être vivant : un aspirant écrivain ayant bien du mal à surmonter la douleur engendrée par le décès récent de sa mère.
Entre surnaturel et psychologie, l’étonnant récit de Bertrand Santini (romancier pour la jeunesse remarqué par la critique — notamment pour son « Yark » et son « Jonas, le requin mécanique », ouvrages en cours d’adaptation cinématographique — et animateur de la série télévisée « Les Gnoufs », il est aussi passionné par les fantômes, spectres ou ectoplasmes en tous genres) nous amuse autant qu’il nous effraie.
Son héros au teint pâle, bouleversé par le deuil qui l’a accablé, n’arrive pas à écrire une seule ligne de son futur roman. Afin d’apaiser son chagrin, il traverse alors l’Angleterre pour s’installer dans le manoir de son enfance, que l’on imagine d’emblée hanté, où d’étranges phénomènes se produisent : comme l’apparition de fraises mûres sous la neige d’un hiver très rigoureux. Une nuit, la responsable de ces événements assez inquiétants lui apparaît : il s’agit du fantôme d’une très belle femme d’origine française dont il tombe très vite amoureux…
Outre ces qualités d’écriture, cette fable surnaturelle est fort bien mise en images par un talentueux graphiste, issu de l’illustration et de l’animation : Lionel Richerand, lequel a déjà publié des bandes dessinées aux éditions La Joie de lire ou Akiléos.
Il s’agit de sa deuxième incursion dans la collection Métamorphose, après le très beau « Dans la forêt », en 2013. Encore un talentueux artiste à découvrir toutes affaires cessantes !
Gilles RATIER
« L’Esprit de Lewis » T1 par Lionel Richerand et Bertrand Santini