Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
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La collection des éditions Delcourt consacrée aux Reines de sang et qui compte déjà le destin de quelques femmes d’exception, telles Cléopâtre, Aliénor, Jeanne d’Arc, Constance d’Antioche, Catherine de Médicis et quelques autres, voit arriver la fascinante et quasi-légendaire Kahina…
Le diptyque qui va lui être consacré ne peut échapper ni à l’histoire ni à la légende, car la Kahina reste à ce jour une icône pour les Berbères qui lui accordent des pouvoirs surnaturels de devineresse, ce que l’album ne manque pas d’évoquer. Kahina signifie précisément « prophétesse » en berbère, mais le vrai nom de la reine est Dihya, surnommée également « la reine rouge des Aurès ».
À l’aube du VIIe siècle, les armées omeyyades déferlent sur le Maghreb. Dihya unifiant toutes les tribus berbères et les rassemblant contre l’envahisseur, repoussera durant dix ans les armées arabes. Pas étonnant que le scénario de ce premier volet multiplie les combats acharnés qui opposent ces populations. Dragan Paunovic réalise d’ailleurs, là, de fort belles pages de batailles.
Au cœur du récit, bien évidemment, Kahina : très belle femme au regard perçant qui a pris sans faillir la succession de son père mort au combat et mène les escadrons berbères. Elle fait alliance avec le roi Exarque pour stopper les exactions des armées d’Alexandrie et leur faire perdre Kairouan.
Bien évidemment, un tel personnage a suscité l’intérêt de romanciers et romancières, notamment d’Isaure de Saint-Pierre avec « La Kahina, reine des Aurès », paru en 2011 chez Albin Michel. Mais on n’oubliera pas non plus Antinéa, reine du Hoggar, dans « L’Atlantide » de Pierre Benoit qui, cependant, s’inspirait quant à lui d’une précédente reine Berbère : Tin-Hinan…
Didier QUELLA-GUYOT ; http://bdzoom.com/author/DidierQG/
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« La Kahina, la reine berbère » par Dragan Paunovic et Simons Treins
Éditions Delcourt (14, 95 €) – EAN : 9782413037620
Parution 15 juin 2022