Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...« Le Triangle secret : Rectificando » : un thriller à cent à l’heure !

« Rectificando » est le cinquième spin-off de la célèbre série « Le Triangle secret », débutée en 2000. Ce nouveau récit, toujours animé par Didier Convard et Denis Falque, abandonne provisoirement (?) l’ésotérisme — socle fondateur de la saga — pour proposer un pur thriller. Les amateurs de sombres complots religieux peuvent se sentir frustrés, mais ceux qui apprécient les histoires classiques et bien ficelées seront comblés par cet album au rythme soutenu.
Deux des trois directeurs du Triumvirat (que dirige l’énigmatique Madame) viennent de trouver la mort, victimes d’une puissante cyberattaque conduite depuis la Corée du Nord. L’île paradisiaque qui servait de refuge à la vieille femme est détruite, et sa fille Thaïs tuée au cours d’un violent combat. Inconsolable et épuisée, la puissante directrice du Triumvirat confie à Jean Nomane — le Rectificateur — la mission de mettre un terme aux attaques meurtrières visant son organisation secrète, dont l’existence menace d’être dévoilée au monde entier.
Jean Nomane est impitoyablement traqué dans les Alpes par plusieurs commandos ennemis : il est devenu l’homme à abattre après l’affaire du « Lacrima Christi », qui a conduit à la destruction du palais du dictateur coréen. Pour se tirer de cette situation, il vient chercher de l’aide auprès d’un mystérieux personnage, vivant depuis de nombreuses années en ermite dans un village abandonné au cœur des montagnes.
C’est en compagnie de ce fantôme, surgi d’un passé douloureux, que Nomane parcourt des régions enneigées inhospitalières, pisté par de redoutables tueurs. Didier Convard, plus machiavélique que jamais,propose un <em>thriller</em> haletant, entre récit d’espionnage et polar. C’est aussi l’occasion de dévoiler quelques mystères qui entourent le passé des protagonistes.
Précurseur de la bande dessinée ésotérique, le scénariste abandonne les officines du Vatican et leurs sombres complots pour permettre à son héros d’affronter une nature sauvage au fil d’un récit riche en séquences sanglantes.
Petit évènement : après avoir réalisé les couvertures des 26 premiers albums du « Triangle secret », André Juillard cède la place à Denis Falque, le dessinateur de la série.
Né en 1969 à Lyon, Denis Falque étudie le dessin à l’école Émile Cohl avant de travailler dans la publicité. Sa première série, « Grain d’Azur » (sur scénarios d’Éric Corbeyran) est publiée en 1994 aux éditions Dargaud. Quelques albums plus tard, les éditions Glénat lui proposent de devenir le dessinateur principal du « Triangle secret » : projet de BD ésotérique ambitieux conduit par Didier Convard. Pari risqué, mais gagné puisque, 20 ans plus tard, le duo poursuit toujours l’aventure. Son trait réaliste flirtant avec la caricature séduit les lecteurs qui plébiscitent la série dont les ventes du premier cycle dépassent le million d’exemplaires lorsque paraît le septième et dernier album.
« Le Triangle secret : Rectificando T2 : Mourir et revenir » par Denis Falque et Didier Convard
Éditions Glénat (14,95 €) — EAN : 978-2-3440-5129-0
Voici un épisode qui m’a comblé! C’est bien une bonne bd quand-même !