Disparu il y a déjà sept ans, René Pétillon — bien connu pour ses dessins d’humour dans Le Canard enchaîné, mais aussi pour son inénarrable détective Jack Palmer dont l’enquête corse a notamment fait parler de lui, car adaptée au cinéma — (1) avait travaillé, depuis 2008, sur ce scénario quasiment achevé. Bien qu’il en ait également assuré partiellement le découpage et les crayonnés (donc, il ne restait pratiquement plus qu’à dessiner l’album), il avait abandonné cet ultime projet pour différentes raisons, dont la nécessité d’honorer d’autres entreprises en cours. C’est le célèbre Manu Larcenet (2), récemment auréolé de son adaptation de « La Route », qui a été approché pour s’approprier l’histoire, la terminer et la mettre en images : un très bon choix !
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Le début :A Paris, dans un laboratoire d analyses médicales, les chercheurs sont stupéfaits… Ils viennent d analyser du sang retrouvé sur un sac à main volé. Ce sang est exceptionnel, hors du commun et ne peut normalement pas provenir …
Le début :A Paris, dans un laboratoire d analyses médicales, les chercheurs sont stupéfaits… Ils viennent d analyser du sang retrouvé sur un sac à main volé. Ce sang est exceptionnel, hors du commun et ne peut normalement pas provenir d un être humain. Cette découverte peut être d un potentiel extraordinaire pour l avancée de la science comme pour les chercheurs… Il faut à tout prix retrouver l homme en qui coule ce sang qui défie l entendement. Or, il appartient à un jeune homme, Alex, ex-boxeur frenchie, qui sillonne actuellement les routes des U.S.A. en stop. Il va se lier d amitié avec un vieux briscard, ancien écrivain, et ensemble ils vont tracer la route pendant plusieurs mois. Alex lui fera quelques révélations : il est insensible à l al cool et peut boire plusieurs litres de whisky sans le moindre effet, lorsqu il s entaille profondément avec un couteau, la blessure est cicatrisée en 30 minutes et disparue le lendemain… Mais il y a plus étrange : il prétend avoir une petite voix qui lui parle à l intérieur…
Notre avis : Parrainée par Boucq (ce qui permet au lecteur de bénficier d’un sympathique ex-libris de cet auteur, offert avec l’album), ADN marque les retrouvailles de Makyo (associé à Toldac au scénario pour l’occasion) et Rocco, qui avaient collaboré ensemble sur le Jeu de Pourpre (Glénat). Ce premier volume, traité sous la forme d’un road movie, explore les doutes et incertitudes existentielles d’un homme, à l’ADN exceptionnel. Cette caractéristique, une fois découverte, va attiser la convoitise de nombreuses personnes. on imagine la traque qui suivra dans les épisodes à venir après ce premier volume, qui offre la qualité de s’attacher à l’homme plus qu’à l’action, pourtant omniprésente. Pourvu que ça dure ! LT
Glénat – Collection Grafica – 10,99€