Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
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Face à des peintures fascinantes, qui n’a pas rêvé de s’approcher de leurs décors pour tenter d’entrer plus avant dans leurs détails, d’en percer les mystères, d’aller au-delà du visible et du représenté ? Bref, d’atteindre l’envers du décor ? C’est le cas d’un gardien de musée comme Patrick qui a sous le nez « La Joconde », son sourire impénétrable et, derrière elle, ces petits bouts d’Italie et plus exactement de Toscane…
Patrick a une vie extrêmement banale et rangée. À la cinquantaine, il vit encore avec sa mère ! Pas de quoi rêver ! Sauf quand il bosse au Louvre et qu’il a, sous les yeux, cette incroyable Mona Lisa lui souriant impunément… Jusqu’au jour où c’est elle qui fait le premier pas et lui demande de venir, d’entrer dans son univers. Rien de moins !
Dès lors, Patrick se fait voyageur, guidé par une belle Florentine, et sa vie va changer. Mais vit-il ? Rêve-t-il ? Toujours est-il que Patrick joue les promeneurs, les touristes à Firenze (Florence), mais aussi à San Gimignano ou encore à Sienne. Le lecteur devient le voyageur, dans l’ombre d’un personnage qui va décider de changer de vie (il serait temps !).
Au fil des rencontres, et pas des moindres (avec Léonard de Vinci en personne, notamment), Joël Alessandra nous invite en Italie, nous offrant des vues de ville ou de paysages évidemment « pittoresques », puisque ce mot vient précisément de l’italien et renvoie à la peinture, au peintre, à ce qui se peint : dessins pleine page ou doubles pages aquarellées, échappées lumineuses, visions urbaines au XVIe siècle… Comme le héros, on s’envole : l’album tenant alors du carnet de voyage, pour le plus grand plaisir du spectateur.
D’autres auteurs ont imaginé des personnages passant « de l’autre côté du miroir », car le sujet est tentant de faire vivre, d’animer ces personnages et ces paysages statiques. Cet homme qui va se trouver de bonnes raisons de changer de vivre, est un bon exemple de qu’on doit au voyage, à l’observation des ailleurs, au goût de l’immersion…
Didier QUELLA-GUYOT ; http://bdzoom.com/author/DidierQG/
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« Le Voyageur » par Joël Alessandra et Théa Rojzman
Éditions Daniel Maghen (26 €) – EAN : 9782356741431
Parution 23 mars 2023