Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...La voie du silence
La voie du silence, t1, Aube ardente, Mitric, Grey, Soleil, 12,50 euros En septembre 2067, la Terre est ravagée par une pluie de feu. Blessé à la tête, un jeune enfant qui a vu mourir ses parents devant ses …
La voie du silence, t1, Aube ardente, Mitric, Grey, Soleil, 12,50 euros
En septembre 2067, la Terre est ravagée par une pluie de feu. Blessé à la tête, un jeune enfant qui a vu mourir ses parents devant ses yeux, est recueilli par un groupe de survivants guidés par le code des samouraïs. Dorénavant, il sera Scalp et devra, pour survivre, combattre des adversaires qui ne sont pas tous humains.
Cet album, qui présente les origines de Scalp, personnage central et singulier de la série Arkeod (2 tomes parus à ce jour), débute comme un récit classique d’anticipation urbaine dans la tradition japonaise et dévie brutalement dès la quatrième planche vers une chronique post-apocalyptique. Croisant récit initiatique, épopée urbaine issue des mangas et SF classique, le scénario met en oeuvre deux ressorts largement utilisés depuis Wells et Mad Max : celui des envahisseurs et celui de la survie de l’humanité après le cataclysme. L’originalité est ici fournie par les références constantes au bushido (le code des guerriers du Japon traditionnel) et par la confrontation de son interprétation chez des personnalités fortes et antagonistes. Les emprunts à la culture contemporaine japonaise sont donc incontestables en un mixte assez bien réussi réunissant SF technologique, obsession de la catastrophe finale, mythe des guerriers médiévaux, tribulations des équipes sportives, combat d’arts martiaux. Le trait moderne apparaît totalement en phase avec le style d’anticipation présenté ici, pour un produit bien formaté.
Joël Dubos