Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...Feu Mister Mercure
Le début : Towerville est en deuil. Mister Mercure, le plus célèbre et le plus populaire des super-héros qui régentent la cité, est mort mystérieusement carbonisé. Sa veuve reste seule avec le petit John-John, leur fils, qui ne semble pas …
Le début : Towerville est en deuil. Mister Mercure, le plus célèbre et le plus populaire des super-héros qui régentent la cité, est mort mystérieusement carbonisé. Sa veuve reste seule avec le petit John-John, leur fils, qui ne semble pas avoir hérité des mêmes dons que son père. Cependant, la toute puissante Corporation des super-héros l’envoie dans une institution spécialisée dans l’éducation des futurs grands de ce monde. John-John ferait n’importe quoi pour échapper à ces pensionnats lugubres dans lesquels on lui fait cruellement sentir son absence de pouvoirs. Pendant ce temps, dans l’ombre, une faction dissidente de super-héros, les Clandestins, prend contact avec la mère de John-John : Mister Mercure aurait été leur chef…
Notre avis : On s’amuse beaucoup à la lecture de cette histoire déjantée qui oppose les super-héros « exclus », à l’idéal puriste, à ceux de la caste officielle. Ces derniers, formatés plastiquement et psychologiquement répondent en effet aux lois du marché et financent leur corporation -garante de l’ordre moral ! – en vendant leur image pour des pubs diverses. La révolte gronde … Hervé Bourhis, qui signe son retour comme auteur complet (bien que scénariste du Stéréo Club aux éditions Dargaud, il n’avait plus dessiné un album depuis Thomas ou le retour du Tabou), est en grande forme. LT
Editions Dupuis – Double expresso (80 pages, broché, couverture à rabats) – 15€