Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
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Le début : « En gros, tu es en train de me dire que tu es devenu une sorte de mercenaire et tu voudrais que je trouve ça bien ? » Mars 2054. Mariée de fraiche date, la jeune …
Le début : « En gros, tu es en train de me dire que tu es devenu une sorte de mercenaire et tu voudrais que je trouve ça bien ? » Mars 2054. Mariée de fraiche date, la jeune Tatiana s’inquiète des nouvelles orientations professionnelles de son mari Douglas. Celui-ci passe les derniers tests pour rejoindre les rangs de Multicoprs Security Inc., une sorte d’armée privée qui loue ses services et ses troupes à la communauté internationale. Sous mandat de l’ONU, Multicorps s’apprête par exemple à envoyer en Turquie un contingent de « soldats de la paix ». Mais au fait, quelle est au juste la vraie différence entre mission de maintien de la paix et guerre ouvertement déclarée ?
Notre avis : Après l’excellent Tueur (5 albums parus entre 1998 et 2003), Matz et Jacamon font à nouveau équipe, avec réussite, sur cette nouvelle série mêlant politique fiction et anticipation sociale. Matz pousse la réflexion, autour de la logique de la télé réalité et de la médiatisation à outrance, à son comble, au cours d’un récit prenant que Jacamon illustre avec talent tant dans les situations que dans les attitudes et les expressions de ses personnages. LT