Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...Dix de Der
Le début : Décembre 1944, quelque part dans les Ardennes belges, lors de la grande offensive des armées d’Hitler. Au pied d’un calvaire mutilé par les bombardements alliés, au fond d’un cratère d’obus, un très jeune soldat totalement inexpérimenté, tout juste …
Le début : Décembre 1944, quelque part dans les Ardennes belges, lors de la grande offensive des armées d’Hitler. Au pied d’un calvaire mutilé par les bombardements alliés, au fond d’un cratère d’obus, un très jeune soldat totalement inexpérimenté, tout juste arrivé d’Angleterre, découvre qu’il n’est pas seul dans ce lieu désolé, ouvert à tous les dangers. Trois fantômes l’habitent déjà : deux tués de la guerre de 14, un Français et un Allemand, flanqués d’un ancien alcoolique morts d’une cirrhose du foie entre les deux guerres. Sous l’œil de corbeaux ironiques et insolents, cet improbable trio s’est lancé dans une partie de partie de belote dantesque, à laquelle il manque désespérément un quatrième joueur…
Notre avis : Chaque nouvel album de Comès est un événement. Il faut die que l’auteur de Silence, qui n’en a publié que 7 en quelques 26 ans, ne nous déçoit jamais tant il prend son temps pour élaborer des petits bijoux aux thèmes multiples. Dix de Der ne déroge pas à la règle et, sur fond de dénonciation des horreurs militaires, Didier Comès parle de la vie et de la mort, du temps qui passe et des relations humaines avec humour noir et humanisme certain. Sa maîtrise du noir&blanc, plus lumineux que jamais (il se permet tout de même de situer une partie de l’action de son album dans la neige !), entraine à l’imagination. Comès laisse le lecteur voir ce qu’il veut et entendre ce qu’il veut (il n’y a pas de bruit de combat). Sans jamais imposer, il entraine le lecteur dans ses sujets de réflexion. Indispensable, forcément ! LT