Créé en 2018 pour « Une aventure de Spirou par… », Ptirou — le personnage central du premier album — évoque les origines du personnage de Spirou créé en 1938 par Rob-Vel (1). Disparu tragiquement dès ce premier épisode, le jeune rouquin permet à sa jeune compagne appréciée par les lecteurs de devenir l’héroïne principale d’une série autonome (2). Fille — de bonne famille — du directeur de la Compagnie générale transatlantique, adolescente fragile dans le premier récit, Juliette de Sainteloi devient grande reporter-écrivaine indépendante, témoin des grands événements du XXe siècle sous le nom de Mademoiselle J. Protégée par le fantôme de Ptirou, c’est une femme libérée, humaniste, en avance sur son temps.
Lire la suite...« Le Bonheur de dire maman » : un pur bonheur de lecture…
Créé en 2018 pour « Une aventure de Spirou par… », Ptirou — le personnage central du premier album — évoque les origines du personnage de Spirou créé en 1938 par Rob-Vel (1). Disparu tragiquement dès ce premier épisode, le jeune rouquin permet à sa jeune compagne appréciée par les lecteurs de devenir l’héroïne principale d’une série autonome (2). Fille — de bonne famille — du directeur de la Compagnie générale transatlantique, adolescente fragile dans le premier récit, Juliette de Sainteloi devient grande reporter-écrivaine indépendante, témoin des grands événements du XXe siècle sous le nom de Mademoiselle J. Protégée par le fantôme de Ptirou, c’est une femme libérée, humaniste, en avance sur son temps.
Région de Charleroi, le 24 décembre 1960 : comme chaque année, le vieil oncle Paul s’apprête à raconter à ses neveux et nièces de nouvelles aventures de Mademoiselle J. Dix années ont passé depuis son dernier récit au coursduquel la jeune journaliste est partie pour la Sibérie à la recherche de son amie juive Léa, prisonnière des Soviets.
Nous la retrouvons au début du mois de mai 1955 où, à l’occasion d’une séance de dédicace, elle rencontre sœur Line : une jeune nonne vietnamienne de la congrégation des Amantes de la croix. La religieuse lui confie que sa mère n’est pas morte et a refait sa vie au Vietnam. Poursuivie par de mystérieux agents au service de l’ambassade du Viet Minh à Paris, Juliette demande à son vieil ami le Dr Lannoy de lui révéler le mystère qui entoure la disparition de sa mère : Solenn de Sainteloi, qu’elle croyait morte peu après sa naissance. Persuadée que celle-ci est toujours en vie, désireuse de la rencontrer, Juliette gagne le Vietnam huit jours avant la fermeture de la frontière entre le Nord et le Sud. C’est pour la jeune journaliste le début d’un dangereux jeu de piste, fait de rencontres improbables, de situations dramatiques, mais aussi de moments émouvants.
Scénario et dessins rigoureusement documentés plongent le lecteur dans la France des années 1950, au cœur de nos colonies sur le déclin. La route de la jeune et séduisante héroïne croise des personnages cocasses, des malfrats aux trognes irrésistibles, mais aussi de vieux compagnons rencontrés dans les épisodes précédents. Le tout dans des décors exotiques magnifiés par le trait élégant de Laurent Verron, éclairé par les couleurs soignées d’Isabelle Rabarot. Un travail colossal pour les auteurs, lorsque l’on sait que chaque épisode change de cadre et d’époque. Une œuvre destinée à un lectorat exigeant, tout en divertissant l’amateur de bandes dessinées classiques.
Né le 17 janvier 1964 à Bruxelles, Yves Sente effectue des études de droit et de science politique, tout en se destinant à une carrière de diplomate. Passionné depuis toujours par la bande dessinée, il entre aux éditions du Lombard en 1991 (au poste de rédacteur en chef de Hello bédé) et devient directeur éditorial l’année suivante. Il crée les collections Troisième Vague, Signé, Polyptique… En 2000, il écrit son premier scénario des aventures de « Blake et Mortimer » pour André Juillard. En 2003 et 2005, il écrit « La Vengeance du comte Skarbek » pour Grzegorz Rosinski, puis il reprend les scénarios de « Thorgal ». Suivront « Le Janitor » pour François Boucq, la reprise de « XIII » en 2014 pour Youri Jigounov, « Omula et Roma » pour Jorge Miguel, « Cinq Branches de coton noir » pour Steve Cuzor, « Mademoiselle J » pour Laurent Verron…
Né le 25 mai 1962 à Grenoble, Laurent Verron travaille pour la publicité avant de devenir l’assistant de Jean Roba en 1986, puis il lui succède, animant les aventures de Boule et Bill pendant 15 ans. En 1991, il dessine « Le Maltais » avec Loup Durand pour Claude Lefrancq, « Les Exploits d’Odilon Verjus » avec Yann aux éditions du Lombard, puis « Fugitifs sur Terra II » avec Cric aux éditions Dargaud. En 2018, il dessine — écrit par Yves Sente — « Il s’appelait Ptirou » : un récit qui deviendra le premier tome d’une série baptisée par la suite « Mademoiselle J ». Un parcours parfait pour un autodidacte passionné par le dessin.
(1) Voir sur BDzoom.com : « Il s’appelait Ptirou » par Laurent Verron et Yves Sente.
(2) Voir sur BDzoom.com : « Mademoiselle J » : la suite bouillonnante du « Il s’appelait Ptirou » !.
« Mademoiselle J T4 : Le Bonheur de dire maman » par Laurent Verron et Yves Sente
Éditions Dupuis (16,95 €) — EAN : 9782808505857


















