Bonne nouvelle pour ceux qui trouvent certains auteurs trop peu présents dans les médias, comme c’est le cas pour Hugot et Exem. L’injustice est réparée, grâce à l’excellente revue Tonnerre de bulles, qui propose deux rencontres passionnantes avec ces deux oubliés : des artistes talentueux qui, depuis plusieurs décennies, restent dans l’ombre.
Lire la suite...Hugot et Exem : deux invités rares dans le n° 39 de Tonnerre de bulles…
Bonne nouvelle pour ceux qui trouvent certains auteurs trop peu présents dans les médias, comme c’est le cas pour Hugot et Exem. L’injustice est réparée, grâce à l’excellente revue Tonnerre de bulles, qui propose deux rencontres passionnantes avec ces deux oubliés : des artistes talentueux qui, depuis plusieurs décennies, restent dans l’ombre.

Né à Nîmes le 13 mai 1948, Jean-Pierre Hugot se passionne pour les bandes dessinées populaires dès l’enfance.
À la fin des années 1970, il débute comme metteur en page, maquettiste, décorateur bricoleur, mais aussi lettreur pour les divers journaux des éditions du Square, jusqu’au dépôt de bilan en 1985.
C’est au sein de Hara-Kiri, Charlie hebdo ou Charlie mensuel qu’il crée de nombreux héros dont « Les Consultations du Docteur Oelenshläger », « Les Expéditions du professeur Armstrong », « Les Deux Mecs », « Beaucostar », « Les Enquêtes du commissaire Pecteur et l’inspecteur Missaire »…
Il est présent dans Fluide glacial dès ledeuxième numéro où il dessine « L’Enfant zoovage » et surtout « Pépé malin » : son plus grand succès. On le rencontre dans Le Psikopat, Okapi, L’Équipe…
Tout au long d’un entretien passionnant réalisé par Pascal Beurkdjian, Jean-Pierre Hugot évoque les années Hara-Kiri et sa longue collaboration avec Fluide glacial. Un regard lucide et sans concession sur le monde de la bande dessinée au cours de ces 50 dernières années.
Emmanuel Excoffier, qui signe du pseudonyme Exem, né le 18 décembre 1951 à Genève, appartient au monde feutré des artistes réservant leurs œuvres à un lectorat trié sur le volet : des amateurs d’ouvrages originaux aux tirages limités.
Il publie sous forme de miniatures la série « Lanceval » dans un style ligne claire qu’il n’abandonnera plus.
Sa présence rare dans le monde de la bande dessinée est compensée par une importante production d’affiches, de sérigraphie, de publicités, d’illustrations…
Ses propos recueillis par Raymond Larpin évoquent la carrière atypique d’un artiste qui, depuis 40 ans, rend hommage à ses idoles Jacobs et Hergé.
Ces deux rencontres particulièrement riches sont complétées par un entretien signé Sébastien Pauly avec Salvador Sanz : l’artiste argentin auteur de la trilogie « Mega ». Ces albums sont publiés aux éditions Ilatina, spécialisées dans la traduction de bandes dessinées sud-américaines.
Et Thomas Dassance, co-fondateur de cette structure créée en 2019 avec Claire Miremont, évoque la situation de la bande dessinée argentine, en pleine restructuration.
Ce 39e numéro de Tonnerre de bulles est commercialisé avec trois ex-libris aux tirages limités, signés par les auteurs invités.
La présentation de ce trimestriel est digne d’un magazine professionnel.
Un travail bénévole de grande qualité dont il faut remercier Yannick Bonnant et son équipe.
Henri FILIPPINI
Tonnerre de bulles ! n° 39 (septembre 2025)
100 pages en couleurs (9,90 €) — La Chênaie Longue, 35500 Saint-Aubain-des-Landes (yannick.bonnant1@gmail.com)

















