Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...Floc’h s’affiche avec Resnais
Le nouveau film d’Alain Resnais, Pas sur la bouche, dont la sortie est annoncée pour le 3 décembre 2003 bénéficiera d’une affiche signée Floc’h. Ce dernier, ne se limite cependant pas à cette seule participation.
Floc’h a par ailleurs réalisé le générique du film en utilisant le principe de sa dernière création : des silhouettes découpées à l’image de celles qu’il a présenté récemment à la galerie Pixi 95 rue de Seine à Paris dans le 6eme arrondissement. Dans la plaquette « Première » qui présente le film, Floc’h, pour ne pas changer, ne manque pas de nous surprendre lorsqu’il raconte : « La complicité qui me lie à Alain Resnais est née d’un hasard : sans le savoir, nous écrivions sur exactement le même sujet au même moment. Alain travaillait sur providence, et moi, je faisais mon premier « livre à dessins » – je n’aime pas le terme de bande dessinée – intitulé Le Rendez-vous de Sevenoaks. Les deux histoires jouaient sur la déstructuration du récit doublée d’une mise en abyme (*). » De la face cachée et honteuse lorsqu’il s’agit de se déclarer dessinateur de BD à la « déstructuration du récit doublée d’une mise en abyme », notre ami Floc’h a toujours le ton et la manière de faire valoir sa différence.
Ph. Mellot
(*) Selon le Littré, paru sous le Second Empire, on n’écrit plus « abyme » mais « abîme » et cela malgré l’étymologie, il s’agit toutefois sans doute d’une clause de style.