Depuis 2007, Greg Shaw travaille au Musée de la BD du Centre belge de la bande dessinée de Bruxelles, dont il dirige la bédéthèque. À partir de 2021, il y devient aussi rédacteur en chef de la revue trimestrielle bilingue Le Dessableur/Zandstraal — laquelle ambitionne, surtout, de faire découvrir le 9e art belge d’avant 1930 (1) — et même, récemment, commissaire d’exposition. Par ailleurs, il est également un auteur de BD, souvent minimaliste (car il recherche inlassablement la forme narrative la plus épurée possible), et va sortir « Culpabilis » chez Leaf Stripping Books [voir https://leaf-stripping.sumupstore.com] dans les prochains jours. Les dessins de ce nouvel album concept, où un homme se rend coupable de la mort accidentelle de sa compagne, ont tous été réalisés en découpe (au cutter) sur des feuilles de format A3 : une technique qui suscite l’admiration.
Lire la suite...Claire Brétécher rejoint Dargaud !
Les éditions Dargaud devrait publier, début 2007, le prochain album d’Agrippine et rééditer progressivement l’ensemble des 25 titres que comporte le fonds autoédité par la célèbre créatrice des Frustrés.
C’était un symbole. Claire Brétecher était en effet, avec Jean Tabary (Iznogoud), la seule auteur de bandes dessinées à avoir véritablement réussi le passage vers l’autoédition. Depuis 1975, date de la parution du premier album des Frustrés – une série qu’elle avait créé en 1973 et qui fera sa gloire -, elle avait publié avec succès 25 titres, dont ceux mettant en scène la fameuse Agrippine et que Livres Hebdo nous rappelle cette semaine bénéficier d’un tirage à la nouveauté de 80.000 exemplaires. Claire Brétecher avait choisi de quitter Pilote et son éditeur Dargaud, en 1972, pour s’en aller créer L’Echo des Savanes avec Gotlib et Mandrika puis pour mener sa propre barque. Aujourd’hui, suivant l’évolution de la Bande Dessinée actuelle, elle choisit de rejoindre une structure susceptible d’optimiser le développement de son catalogue et d’avoir plus de poids vis à vis des centrales. Elle se tourne à nouveau vers la maison d’édition qui publia, en son temps, les deux albums de Cellulite, l’héroïne qui la fit connaître auprès du grand public. Un retour aux sources, en quelque sorte.
Laurent Turpin