Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...LE CHAT DU RABBIN EN ARABE ET EN HEBREU
Les deux versions de La Bar-Mitsva, premier volume de la série, respectivement traduites dans ces deux langues, sortiront simultanément le 14 septembre.
Rappelez-vous, au printemps dernier, sortait Astérix chez Réhazade en hébreu et arabe. Nous nous en étions fait l’écho. C’est aujourd’hui au tour du Chat du Rabbin, la série de Joann Sfar mettant en scène une communauté juive dans le maghreb des années 1920, de faire l’objet d’une traduction dans ces deux langues : « L’étrangeté, c’est que ces gens-là ne parlaient sans doute pas hébreu, qui était la langue des prières, mais conversaient certainement en arabe, l’idiome de tous les jours », souligne Joann Sfar. Pour ne pas faire de jaloux, voici le premier volume de la saga judéo-féline traduite dans ces deux langues. Que l’on prononce Kit al-Hakam (en arabe) ou khatoulo shel harav (en hébreu), ce Chat du rabbin en « version originale » a le mérite de montrer « qu’il y a eu des juifs qui parlaient arabe » : « d’un point de vue politique, ça me paraît intéressant d’expliquer ça à des enfants d’aujourd’hui. » L’air de rien, le matou de Joann Sfar donne une leçon de tolérance et d’insolence : « J’aime bien l’idée que ces traductions soient destinées avant tout au public français. Qu’elles soient lues par des jeunes qui étudient ces langues, et leur donnent vie hors de tout contenu religieux. ». Une nouvelle aventure, donc, une de plus serait-on tenté de dire pour la série best-seller de Joann Sfar, en attendant sa version animée, sur laquelle l’auteur travaille actuellement. LT
La Bar-Mitsva, Le Chat du Rabbin tome 1, en hébreu ou en arabe – Dargaud – Collection Poisson Pilote – 11€