Une ZAC (zone d’activité commerciale) doit voir le jour dans le champ jouxtant les biens immobiliers d’une famille désargentée issue de la vieille noblesse : les Valence de Terney d’Argence… Après avoir épuisé tous les recours possibles, ces propriétaires terriens sans le sou vont sceller un accord improbable avec un groupe de militants écologistes radicaux, venus d’un peu partout en France, et créer une ZAD (zone à défendre, à l’instar de Notre-Dame-des-Landes) pour sauver ce territoire… Des nobliaux montant les barricades pour contrer les charges de CRS : voilà qui est à la fois croquignolesque et rocambolesque ! Philippe Pelaez nous a concocté, ici, une savoureuse comédie satirique décalée, doublée d’une véritable critique sociale ; le tout illuminé par le trait enlevé de Gaël Séjourné…
Lire la suite...Critique : La mort comme un piment (L’orfèvre 1)

« Intrigues en république bananière »
Titre : La mort comme un piment
série : L’orfèvre, tome : 1
Edition : Glénat, collection : Grafica
Dessinateur & Scénariste : Warnauts & Raives
Ayant visiblement pris goût aux récits à suspens, après « Les suites vénitiennes » (Casterman), Warnauts et Raives s’arrangent aujourd’hui pour réunir les deux composants qui ont forgé leur notoriété ces dernières années, en situant cette nouvelle intrigue dans une atmosphère tropicale.
« Intrigues en république bananière »
Titre : La mort comme un piment
série : L’orfèvre, tome : 1
Edition : Glénat, collection : Grafica
Dessinateur & Scénariste : Warnauts & Raives
Sans doute un peu rapidement catalogués comme spécialistes de « one-shot » d’ambiance, le duo Warnauts et Raives nous avaient rappelé ces dernières années que leur collaboration ne comptait pas par hasard une série policière (Lou Cale, aux éditions du Miroir, puis reprise aux Humanoïdes Associés), en nous proposant les excellentes « Suites vénitiennes » (Casterman). un thriller politique, situé dans la Venise du XVIIIème siècle et peuplé d’intrigues de palais, de complots en tout genre et de fantastique vaudou.
Ayant visiblement pris goût aux récits à suspens, les deux compères, qui signent ensemble le scénario et le dessin, s’arrangent aujourd’hui pour réunir les deux composants qui ont fait leur succès et forgé leur notoriété ces dernières années, en situant cette nouvelle intrigue dans une atmosphère tropicale, qu’ils ont maintes fois évoquée dans le passé.
Un cocktail réussi d’avance, serait-on tenté de penser, tant les deux hommes ont su prouver leur savoir-faire lors de leurs derniers albums. Pourtant, dans un premier temps, le récit tarde à se mettre en place, les deux auteurs hésitant visiblement entre le récit d’atmosphère et l’histoire policière, qui manque alors singulièrement de profondeur. Le choix heureux, dans la seconde partie de l’album, de privilégier l’action, permet enfin au lecteur de se plonger dans le récit (conclu sur un suspense habilement amené), de prendre plaisir à se situer sous les tropiques de s’interroger sur la nature du personnage principal et des relations qu’il entretient avec cet endroit.
Souhaitons que le second album, qui donnera une conclusion à cette première aventure de l’orfèvre, suivra ce rythme rapide et efficace.
Résumé de l’album : « Puerto Cabello, capitale d’une des républiques bananières qui gangrènent l’Amérique Centrale en ce milieu des années trente. La femme de l’ambassadeur de la République Française y est assassinée en plein 14 juillet. Charles-Albert Lafleur, dit l’Orfèvre, y débarque un mois plus tard sous couvert diplomatique. Son arrivée agitcomme un véritable révélateur chimique, mettant en ébullition ce Landerneau tropical. Traite des blanches, trafics illicites, corruption et politiquefinissent par fusionner… La tension monte à Puerto Cabello. Des lames de couteaux luisent au soleil et descoups de feux déchirent la nuit… Les loups s’entre-dévorent…Suivant sa voie, Charles-Albert Lafleur va peu à peu démêler l’écheveau de cette intrigue pour arriver à la vérité. Une vérité nue, en rapport avec ces cieux changeants où la passion prend le pas sur la raison et où le corps dicte sa loi à l’âme possédée.»