Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...Prières et balistiques – Soda 11 par Tome et Gazzotti (éditions Dupuis)

Rien ne va plus dans l’univers de Soda. Le flic new-yorkais doute de tout et en a marre de sa vie. Mais comment faire pour « Partir. Quitter le pays » ?
Rien ne va plus dans l’univers de Soda, ce flic new-yorkais qui fait croire à sa mère qu’il est pasteur pour éviter à cette dernière des complications cardiaques. Car Soda doute. De sa mère d’abord. Est-elle vraiment cardiaque ? Et pourquoi lui ment-elle en affirmant qu’elle ne bouge pas de son appartement alors qu’il l’a surprise sortant de la limousine d’un maffioso ?
Soda doute de sa vie aussi. Marre de se cacher tout le temps. Mais comment faire pour « Partir. Quitter le pays ». Gagner beaucoup d’argent rapidement ! Alors quand il apprend qu’une grosse somme faisant l’objet d’un échange illégal de plutonium doit avoir lieu, il se surprend à imaginer une retraite anticipée. Il se voit déjà ailleurs, avec le sergent Linda, une jolie jeune femme noire, qu’il « culbute » au passage (c’est le mot). Ca aussi c’est nouveau dans l’univers du flic new-yorkais de Tome et Gazzotti.
Car les deux auteurs ont visiblement pris le parti de faire évoluer leur personnage et leur série. Tant au niveau du récit (plus violent, moins moral, un peu de sexe et beaucoup de cigarettes !) que dans le graphisme, plus sombre et plus expressif dans le reflet de la noirceur de l’âme. Certains ne s’en remettront pas, pris dans leurs habitudes d’une série vivant sur ses thèmes récurrents ou tout simplement parce qu’une orientation plus adulte de la série ne leur convient pas (notons d’ailleurs que pour cette raison, celle ci ne devrait plus désormais être publiée dans le magazine Spirou mais paraître directement en album). Les autres, ravis et ne boudant pas leur plaisir, regretteront cependant que cette évolution ne se fasse ici que par petites touches, restant un peu sur leur faim, sans savoir si il s’agit d’un coup d’essai ou d’un baroud d’honneur. La réponse appartient aux seuls auteurs.
(collection Repèrages Dupuis – 57 FF)