Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
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Excellente surprise de ce début d’année, le premier tome des Pauvres aventures de Jérémie nous font découvrir un Riad Sattouf aussi brillant qu’inattendu.
Excellente surprise de ce début d’année, le premier tome des Pauvres aventures de Jérémie nous font découvrir un Riad Sattouf aussi brillant qu’inattendu.
De Riad Sattouf, on ne connaissait vraiment que Petit Verglas, une trilogie dramatique signée de Corbeyran au scénario, publiée aux éditions Delcourt entre 2000 et 2002 et qui lui valut d’ailleurs le prix du Meilleur Espoir au Festival de Chambéry.
Poursuivant seul son chemin, Riad Sattouf s’attaque aujourd’hui au roman de vie, c’est à dire au développement d’un récit fictif mettant en scène la vie quotidienne (mais peu banale) de Jérémie, un jeune développeur informatique de jeu video. Rien de très surprenant quand on sait que le jeune auteur (24 ans) partage l’atelier de Sfar (Le Chat du Rabbin) et de Blain (Isaac le pirate), eux même grands amateurs de ce genre narratif. Il convient d’ailleurs de signaler que le changement avec Petit Verglas est également radical en ce qui concerne la partie graphique. Riad Sattouf s’attache à développer cette nouvelle série dans un style très clair, plus narratif qu’ illustratif et à l’expressivité généreuse.
Jérémie, donc, vit entouré de Jean-Jacques, un copain qui rame dans la BD (tiens donc !) et de Sandrine, la sœur de Jean-Jacques, boulangère de son état et à la sexualité plutôt exécutive. Et il y a Florence, qui bosse à l’accueil dans la société de Jérémie, et que ce dernier entrevoit en permanence de derrière, ce qui lui donne l’occasion de fantasmer un peu sur les fesses de la jeune fille et beaucoup sur ses pieds.
Sous forme de séquences humoristiques, nous suivons ainsi nos lascars à travers leurs aventures et mésaventures, entre galères de banlieue, amour naissant ou disparaissant et relations interpersonnelles, Riad Sattouf garnissant son propos de saynètes et de situations amusantes, n’hésitant pas à égratigner au passage un certain nombre de personnages aussi caricaturaux que ridicules. Bref, on s’amuse beaucoup à la lecture de cette nouvelle série de Riad Sattouf, qui fait une entrée fracassante dans la collection Poisson Pilote des éditions Dargaud. LT
Les jolis pieds de Florence – éditions Dargaud – Collection Poisson Pilote – 9,45€