Disparu il y a déjà sept ans, René Pétillon — bien connu pour ses dessins d’humour dans Le Canard enchaîné, mais aussi pour son inénarrable détective Jack Palmer dont l’enquête corse a notamment fait parler de lui, car adaptée au cinéma — (1) avait travaillé, depuis 2008, sur ce scénario quasiment achevé. Bien qu’il en ait également assuré partiellement le découpage et les crayonnés (donc, il ne restait pratiquement plus qu’à dessiner l’album), il avait abandonné cet ultime projet pour différentes raisons, dont la nécessité d’honorer d’autres entreprises en cours. C’est le célèbre Manu Larcenet (2), récemment auréolé de son adaptation de « La Route », qui a été approché pour s’approprier l’histoire, la terminer et la mettre en images : un très bon choix !
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Les éditions Gallimard investissent, de plus en plus, dans le 9ème art ! Outre l’alimentation continue et raisonnée du catalogue des collections « Bayou » ou « Fétiche » (sous le label du département Jeunesse de la maison mère) et celle de ses filiales Denoël, La Table ronde, Hoëbeke et, surtout, Futuropolis (dans laquelle le groupe a augmenté sa participation de capital, au détriment de Soleil, depuis l’an passé), voilà qu’on nous annonce l’incursion régulière de la célèbre et respectueuse collection de poche « Folio » en bande dessinée !
Le 27 octobre 2011, cette nouvelle ligne, vendue entre 6,90 et 7,5 euros, sera inaugurée par trois titres qui ont déjà connu un succès tout à fait honorable en albums : « Les Petits ruisseaux » de Pascal Rabaté, « Le Petit prince » de Joann Sfar et « Cadavre exquis » de Pénélope Bagieu ! Signalons toutefois que, dans une volonté de décloisonnement des genres, il ne s’agit pas d’une création de collection : les ouvrages étant numérotés dans la suite des titres de « Folio », même si le format sera légèrement plus grand et carré (14,3 x 19 cm), les couvertures auront des rabats et les livres seront imprimés sur un papier de qualité supérieure.
Évidemment, les éditeurs vont puiser dans le fonds des collections et filiales pré-citées, en privilégiant les bandes dessinées, comportant au moins quatre-vingts pages, qui supporteront facilement de voir leur format réduit… Les tirages prévus oscilleront entre vingt et trente mille exemplaires pour chaque titre, les nouveautés étant proposées dans un présentoir de trente volumes !
Voilà une bonne initiative qui permettra de mieux mettre en avant la BD dans les librairies généralistes ! D’autant plus qu’en tablant sur quatre à dix publications par an, bien installées dans le rayon poche, les responsables espèrent vraiment toucher un public encore plus large !
Gilles RATIER