Revenant au dessin et aux fondamentaux de ses débuts — à une époque où il privilégiait la gaudriole, le grand guignol et la liberté graphique, ce qui était notamment le cas dans le recueil intitulé « Nocturnes » —, Régis Loisel nous gratifie d’un étonnant et magnifique album, de très belle facture, aux éditions Rue de Sèvres : « La Dernière Maison juste avant la forêt », avec l’aide scénaristique de son ami Jean-Blaise Djian. Une histoire foisonnante — de 160 pages — située dans un univers loufoque, délirant, aux limites du fantastique, mais qui est remplie de bons sentiments, et où l’on retrouve tout l’amour pour l’humanité du cocréateur de « La Quête de l’oiseau du temps » ou de « Magasin général » !
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Les éditions Gallimard investissent, de plus en plus, dans le 9ème art ! Outre l’alimentation continue et raisonnée du catalogue des collections « Bayou » ou « Fétiche » (sous le label du département Jeunesse de la maison mère) et celle de ses filiales Denoël, La Table ronde, Hoëbeke et, surtout, Futuropolis (dans laquelle le groupe a augmenté sa participation de capital, au détriment de Soleil, depuis l’an passé), voilà qu’on nous annonce l’incursion régulière de la célèbre et respectueuse collection de poche « Folio » en bande dessinée !

Le 27 octobre 2011, cette nouvelle ligne, vendue entre 6,90 et 7,5 euros, sera inaugurée par trois titres qui ont déjà connu un succès tout à fait honorable en albums : « Les Petits ruisseaux » de Pascal Rabaté, « Le Petit prince » de Joann Sfar et « Cadavre exquis » de Pénélope Bagieu ! Signalons toutefois que, dans une volonté de décloisonnement des genres, il ne s’agit pas d’une création de collection : les ouvrages étant numérotés dans la suite des titres de « Folio », même si le format sera légèrement plus grand et carré (14,3 x 19 cm), les couvertures auront des rabats et les livres seront imprimés sur un papier de qualité supérieure.

Évidemment, les éditeurs vont puiser dans le fonds des collections et filiales pré-citées, en privilégiant les bandes dessinées, comportant au moins quatre-vingts pages, qui supporteront facilement de voir leur format réduit… Les tirages prévus oscilleront entre vingt et trente mille exemplaires pour chaque titre, les nouveautés étant proposées dans un présentoir de trente volumes !

Voilà une bonne initiative qui permettra de mieux mettre en avant la BD dans les librairies généralistes ! D’autant plus qu’en tablant sur quatre à dix publications par an, bien installées dans le rayon poche, les responsables espèrent vraiment toucher un public encore plus large !
Gilles RATIER









