Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...Quartier Lointain – Tome 2

Jirô Tanigushi, considéré par beaucoup comme le plus européen des auteurs japonais, réalise ici un roman graphique de très haute tenue, d’une lisibilité exemplaire, tant passionnant qu’interrogatif.
A 48 ans, Hiroshi vit une vie banale. Sa famille le préoccupe relativement peu. Mais un matin, alors qu’il se trompe de train, il prend la direction de sa ville natale. Arrivé à destination, il se retrouve transporté dans la peau de l’adolescent qu’il était à 14 ans, année où son père disparut brutalement. Détail surprenant, il vit cette expérience tout en conservant son esprit d’homme mur.
Dans ce second volume, tout en poursuivant la redécouverte de son univers d’enfant, Hiroshi s’inquiète de voir la date programmée du départ définitif de son père arriver. Pourra-t-il changer le cours du temps ou sera-t-il condamné à le revivre, impuissant ? De cette expérience, Hiroshi tirera une grande et subtile leçon de vie.
Jirô Tanigushi, considéré par beaucoup comme le plus européen des auteurs japonais, réalise ici un roman graphique de très haute tenue, d’une lisibilité exemplaire, tant passionnant qu’interrogatif. L’auteur développe son récit avec une parfaite maîtrise du début à la fin (rappelons que le premier volume, publié en 2002, reçut l’Alph’art du meilleur scénario au cours du dernier festival d’Angoulême) et joue sur une construction lente et détaillée pour promener (au propre comme au figuré) son lecteur. Il se permet même une ultime pirouette assez inattendue à la fin de son récit. Sans doute pour confirmer qu’il faut lutter contre les faux semblants et autres idées reçues. LT
Casterman – 12,50€ le tome – coffret tomes 1&2 : 25€ -