Remington n’est pas, contrairement à ce qu’on pourrait d’emblée s’imaginer, un lieu, mais un personnage. Frederic Remington est un dessinateur venu de New York et qui, intrigué et fasciné par l’Ouest — le Far West —, s’est mis en tête, pour réussir à se faire publier, de dessiner l’Arizona, ses contrées sauvages et ses Indiens.
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Mercenaire et pirate, Soledad l’Andalouse a enlevé un homme pour le compte du régent d’Alep désireux de s’approprier un fantastique secret. Alors qu’elle vogue en compagnie de l’aveugle, elle est victime d’une mutinerie.
Ce troisième tome se présente comme un récit de mer, aux situations récurrentes (cf. les épisodes du radeau) et aux narrations emboîtées, parfaitement dans le style d’une série animée de multiples rebondissements, et réalisée, le fait est suffisamment exceptionnel pour être signalé, par une équipe entièrement féminine (coloriste compris). Multipliant les trahisons et les retournements de situation, le ressort dramatique de ce volume repose toujours sur les exploits de l’Andalouse qui se tire des situations les plus délicates grâce à ses pouvoirs magiques.
Evoluant de plus en plus nettement vers un fantastique façon Mille et une nuit, tout en retrouvant le souffle de la grande aventure des récits de pirates méditerranéens à la Angélique marquise des Anges, caractérisé par un trait rapide, en encrages informatisés souvent peu contrastés au niveau de la planche, et par une narration cursive très télévisuelle qui joue parfois la facilité, l’album constitue en fait une simple transition (l’île évoquée dans le titre n’est d’ailleurs atteinte qu’à la fin) dans une riche saga centrée sur les aventures d’une héroïne hors du commun.
Joël Dubos
Lune d’ombre, t3, L’île aux démons, Corgiat, Pécout, Humnaoïdes Associés, 22,50 euros