On le sait, l’Espagnol Josep Homs (1) est un dessinateur aussi original que talentueux : il nous l’a prouvé à maintes reprises, ne serait-ce qu’avec sa série « Shi » écrite par Zidrou, dont il prépare le sixième épisode, toujours chez Dargaud. Par ailleurs, avec cet étonnant et glaçant roman graphique de 100 pages qu’il met lui-même en couleurs (et quelles couleurs !) — où une jeune juive très indépendante peut voir et converser avec une incarnation du diable —, il devient, pour la première fois, son propre scénariste. Tout en ressuscitant le mythe du golem et en reprenant le thème philosophique du bien et du mal, il nous démontre que le manipulateur n’est pas toujours celui qu’on croit !
Lire la suite...La Bar-Mitsva du Chat du Rabbin

La pièce de théâtre adaptée de la bande dessinée de Joann Sfar retrouve une scène jusqu’au 20 décembre.
Depuis sa présentation en mars dernier, l’adaptation de Camille Nahum mise en scène par Elise Mc Leod et Sei Shiomi a évolué jusqu’à cette présentation publique de 40 représentations (elles ont débutées le 18 septembre), jouées au Théâtre Michel Galabru (4, rue de l’armée d’orient (Paris 18)). L’histoire, vous la connaissez, est celle du Chat d’un rabbin, trop candide et impertinent pour la conscience humaine, qui se découvre doté de parole après avoir mangé le perroquet de son maître. Le chat, ici, est en l’occurrence une chatte. Joyeuse idée d’avoir attribué le rôle titre à une personne du sexe féminin, la justement très féline et souple Camille Nahum, au jeu subtile et maitrisé. Le rabbin, Rémy Darcy et sa fille Zlabya, Shiran Azoulay, incarnent tous deux parfaitement leur personnage respectif. Nous ne saurions que trop vous recommander ce spectacle, drôle, émouvant, attachant, qui réjouira autant les amateurs de l’œuvre (déjà immense) de Joann Sfar que les spectateurs en quête d’une soirée aussi agréable qu’intelligente.
Réservations : 01 42 64 53 38 et points de vente habituels. Infos : www.donc.fr
Visualisez des photos extraites du spectacle en cliquant sur l’appareil photo (crédits photographiques : Noam Levi)
Laurent Turpin