Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...Fluide Glacial n°330 – Décembre 2003

Mettant la récente proposition d’Albert Algoud, son rédacteur en chef, à exécution, la couverture (signée Maëster) du nouveau Fluide Glacial est surchargée d’une inscription préventive très claire « Rire tue ».
Faut-il en déduire que Fluide Glacial a décidé, après quelques mois de doutes liés aux flottements éditoriaux et commerciaux, de refaire rire aux larmes ses lecteurs ? La seule solution pour le savoir est de se plonger dans ce 330ème numéro du mensuel d’Umour et Bandessinées, qui complète de facto sa couverture (ses couvertures d’ailleurs car la quatrième n’est pas épargnée) par une campagne personnalisée, pastiche de la récente opération gouvernementale anti-tabac. Ca commence donc plutôt bien, l’édito du rédac-chef étant lui même censuré par un « Albert Algoud provoque des éditons graves », puisque rire de l’actualité semble être un bon remède pour paraître dans l’air du temps. Quand on s’aperçoit ensuite que Larcenet rejoint une équipe qu’il avait quelques temps désertée, on réalise que Fluide Glacial retrouve enfin des couleurs (comment, vous aviez remarqué ça, vous aussi ?). Avec Goossens, Edika, Julien et MO, Relom, Autheman ou encore Léandri et Frémion, ce numéro se lit d’une traite, avec le plaisir de la jubilation et le(s) sourire(s) aux lèvres. Voilà qui nous réjouit.
La phrase du jour revient à Bruno Léandri qui, avec l’humour et le talent dont il a le secret, signe sa chronique du dérisoire mensuelle sur le thème des dédicaces (vous-y reconnaîtrez-vous ?) et évoque en ces termes les collectionneurs obsessionnels ou commerçants avisés : « Les chasseurs d’autographes ne font de mal à personne, tout juste apparaissent-ils un peu déprimants pour le dédicaceur qui se voit ravalé au rang de pin’s ou de sous-verre de bière, ce qui après tout n’est pas loin de la vérité pour certains, on a les admirateurs qu’on mérite ». Il va se faire plein de nouveaux amis, lui ! LT
Fluide Glacial n°330 – 3,80€