Après le succès de ses très réussis « Shangri-La » et « Carbone & Silicium » — où il explorait les théories des paradoxes temporels, puis les conséquences des progrès technologiques sur la détérioration de l’homme —, Mathieu Bablet (1) aborde le récit postapocalyptique dans sa nouvelle grande fresque de science-fiction proposée dans le Label 619 désormais hébergé par les éditions Rue de Sèvres. Dans un lointain futur, les insectes pollinisateurs ont disparu à la suite de bouleversements climatiques… et la Terre est devenue aride et stérile. Une biologiste a pour mission de retrouver les traces génétiques des abeilles, dans l’espoir de revenir au monde d’avant. Une fable écologique et initiatique, aussi complexe qu’envoûtante, qui nous donne furieusement envie d’aller de l’avant !
Lire la suite...La BD aux Rendez-Vous de l’histoire de Blois

Le 9e art fait décidément bon ménage avec l’histoire, celle de la science historique autant que du récit romanesque. Si besoin était encore de le démontrer, l’exemple de l’édition 2009 des Rendez-vous de l’histoire qui viennent de s’achever à Blois, le confirmerait amplement. De fait, la bande-dessinée a trouvé une place de choix dans une programmation où dominaient les interventions pédagogiques techniques et les rencontres universitaires érudites, Pascal Ory assurant avec esprit la transition entre ces différents univers
Citons parmi les principales manifestations, la remise du prix de la bande dessinée historique, décerné cette année à Jean Harambat, un jeune auteur landais pétri de talent et de verve, pour son roman graphique Les invisibles, qui raconte une révolte antifiscale contre l’instauration de la gabelle dans la Chalosse des années 1660.
Remise du prix de la BD historique à Jean Harambat pour « Les invisibles »
David Vandermeulen, le lauréat de l’an dernier, fait quant à lui l’objet d’une superbe exposition, réalisée par un Sylvain Gache inspiré, avec la coopération de tous les membres de l’Association bdboom présidée par Jean-Pierre Baron. Les décors soignés reconstituent une ambiance envoûtante, aussi prégnante que l’œuvre elle-même ; celle-ci bénéficie d’un gros travail d’explicitation, biographies et commentaires venant à l’appui des extraits de planches présentés.
Sylvain Gache aux côtés de Pascal Ory et david vandermeulen presente l’exposition « Fritz Haber »
Enfin, il faut aussi mentionner les entretiens du café littéraire chapeauté par Hélène Renard au cours desquels Joël Dubos a accueilli Jacques Ferrandez, pour le dixième opus de sa série phare des Carnets d’Orient, et Jean Harambat, en qualité de lauréat de l’année.
Jacques Ferrandez, habitué des « Rendez-vous de l’histoire »
Un bel assortiment sur lequel nous reviendrons très bientôt.
Joël Dubos