Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
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Les amateurs de mythes anciens vont adorer ! Manifestement, en nous contant le destin de deux princesses de l’Égypte de Ramsès III (que l’on considère souvent comme le dernier des pharaons, « avant que ne débute un lent et inexorable déclin », comme le précise Christian Jacq, romancier spécialiste de cette époque, dans sa préface), l’Ukrainien Igor Baranko semble s’être solidement documenté ; même si les égyptologues tatillons y trouveront toujours à redire?
En plein désert, deux des filles que le souverain a eu avec ses concubines favorites tombent dans un piège fomenté par l’épouse en titre et échappent de peu à la mort… Elles se retrouvent dans les ruines d’une ville considérée comme maudite pour avoir été, deux siècles auparavant, la capitale choisie par Akhénaton, pharaon ayant aboli le culte des dieux au profit d’un seul : Aton.
Ce copieux et complexe diptyque, à prendre souvent au second degré au niveau de l’aventure, ballote inlassablement nos deux héroïnes entre conspiration, superstition et magie noire, pendant cent vingt pages où explose surtout la maîtrise du noir et blanc de cet auteur que l’on avait déjà remarqué sur les chamaniques trilogies « La Danse du temps » et « L’Empereur océan ». En effet, son trait noir élégant et puissant (qui nous rappelle un peu celui d’Hugo Pratt ou d’Eduardo Risso) et le soin qu’il apporte aux décors rattrapent, au mieux, les légères déficiences d’une narration peut-être un peu trop confuse et poussive pour que l’on crie au chef-d’œuvre ! Et soyons optimistes, dans la deuxième partie prévue en octobre, tout sera certainement parfait !
Gilles RATIER
? Les Princesses égyptiennes ? première partie par Igor Baranko
Éditions Les Humanoïdes associés (19,95 Euros)