Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...« L’Afrique de papa » par Hippolyte

Hippolyte, l’auteur très remarqué d’un « Dracula » ou du « Maître de Ballantrae » (1), ne pensait sûrement pas s’intéresser au sort des touristes qui visitent le Sénégal ou des retraités qui s’y installent.
Comme son père décide de s’y fixer, le fiston découvre alors Saly, la banlieue dorée de Dakar, celle où se posent et reposent bien des quinqua en recherche d’une quiétude climatique et économique, et d’un paradis pour touristes fatigués.
Lors de son séjour en 2008, Hippolyte accumule croquis et photos, par habitude plus que par volonté de témoigner, mais l’idée d’un carnet de voyage prend corps d’autant que s’y inscrivent les corps des lutteurs et ceux des jeunes Africaines.
C’est un portrait sans concession de l’ex-agent de voyage paternel et des « toubabs » en général qui ont fait de Saly, autrefois village de pêcheurs typique, un ensemble résidentiel et balnéaire international (même si le vrai village n’a pas totalement disparu).
Prépublié dans la revue XXI (2), ce récit trouve une seconde vie chez le nouvel éditeur («Des bulles dans l’Océan») dirigé par le libraire de Saint-Denis de la Réunion, Jean-Luc Schneider qui souhaite publier des « histoires qui parlent de l’Afrique et de l’Océan indien, des histoires humaines reflet de ce Sud qui a tant à donner ». Ce premier opus est une réussite thématique autant qu’éditoriale, Hippolyte y mêlant ses croquis et ses photos, photos auxquelles l’éditeur rend justice en insérant un très beau cahier final.
À noter que La Réunion a connu autrefois la revue Le Cri du Margouillat et que l’éditeur Orphie publie déjà des BD beaucoup plus classiques entre histoire locale du département et humour au quotidien (consulter le site de l’éditeur). Voir aussi l’article sur l’Histoire de la BD à la Réunion.
(1) : Consulter les notices correspondantes : Dracula. 1;
Dracula 2 ; Le Maître de Ballantrae 1 ; Le Maître de Ballantrae 2.
(2) : Consulter le site de XXI, l’article de Wikipedia et les propos de son cofondateur et rédacteur en chef, Patrick de Saint-Exupéry, sur Liberation.
Didier QUELLA-GUYOT
(L@BD)