Par les temps qui courent, il est rare qu’un éditeur se lance dans une saga aux allures classiques prévue en plusieurs volumes. Pourtant, Futuropolis a déjà financé les scénarii des six ouvrages nécessaires à l’épopée de « L’Ange corse », lesquels sont d’ores et déjà écrits, et les trois premiers opus sortiront en l’espace d’une seule année… Rien que pour cela — mais pas que… —, saluons la parution du premier tome de « L’Ange corse » : l’histoire d’un orphelin corse qui doit s’expatrier dans l’Indochine des années 1930, pour échapper à une vendetta. Le jeune insulaire est recueilli, à Saigon, par un riche commerçant et propriétaire terrien natif d’Ajaccio : mais sous sa façade respectable, cet homme, bien installé, trempe dans le proxénétisme et le trafic de stupéfiants…
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Suite à la provocation lancée par Claude Moliterni dans les pages web de Bdzoom (voir l’article), le directeur de Lucca comics &games 2006, via « www.afnews », nous envoie ce comuniqué :
Face au début de polémique qui – comme cela arrive souvent – voudrait impliquer Lucca et ses manifestations consacrées à la comunication par les images, je voudrais préciser ce qui suit.
2006 ratifie les premiers 40 ans du lien qui unit la ville de Lucca à la bande dessinée, la célébration incontournable et significative, tant pour le monde du cartooning que pour la ville, qui durant toutes ces années n’a fait que conserver et ressouder cette liaison, préférence de tous ceux qui, à plus d’un titre se sont engagés à promouvoir et à diffuser la littérature dessinée, l’automne prochain, les yeux du monde de la communication par l’image, et plus généralement, de la culture, seront donc tournés vers Lucca, c’est à dire, sur la ville qui – à tort ou à raison – est reconnue dans notre pays et dans le monde comme « la capitale italienne de la BD », on ne peut nier que tout cela est le résultat du travail de toute une équipe d’intervenants et des institutions qui tout au long de ces années ont donné vie, avec le soutien constant de la ville, à des réalités comme le salon international de la bande dessinée( aujourd’hui transféré à Rome ), Lucca comics, Lucca comics&games, tout comme le musée italien de la BD et de l’image. Il est donc inutile de contester dans ce cas, le rôle joué par l’association culturelle Immagine et ses composants, de même que par l’organisation Garnier, par le« Gruppo di Lavoro » actuel, par la Lucca comics&games srl et par les diverses administrations de Lucca qui ont promu et financé sans relache toutes les manifestations de ces 40 dernières années, il n’existe donc pas, ni ne pourrait exister de la part de la ville, l’intention de s’aproprier quoi que ce soit, étant donné que les intitulés des différentes manifestations sont clairement définis et que la transparence est de mise. Il semble donc tout à fait normal que la ville – outre le fait qu’elle ait souhaité le retour du festival et de toutes ses expositions, parmi lesquelles celles dédiées au cinéma d’animation au cœur de la vieille ville- prétende fêter dignement cette importante célébration à travers le « Comité pour les célébrations des 40 ans de Lucca ville de la BD » ( avec la participation des entités locales, économiques et autres institutions citoyennes).
« Les 40èmes rugissants » (c’est le nom de l’initiative) sera caractérisée par un parcours divisé en deux parties, d’une part l’histoire du festival et de ses différentes manifestations tout au long de ces années (ses intervenants, les auteurs présents, les expositions, les différents prix…), d’autre part, une série de « focus » sur ce qu’ont été les étapes capitales de la bande dessinée de 1966 à nos jours, ses nouveaux personnages donc, les titres marquants, les séries télévisées et ainsi de suite…En parallèle sera édité un catalogue qui grâce aux témoignages de tous ceux qui ont participé à la promotion du salon depuis toujours, apportera une documentation écrite sur la longue histoire d’amour entre Lucca et la BD, c’est une occasion à ne pas laisser passer et qui concerne tous ceux qui ont participé depuis toujours à cette extraordinaire manifestation dans cette extraordinaire ville, une occasion de valoriser le plus possible, les professionnels qui ont contribué durant toutes ces années à promouvoir la BD et surtout à la valoriser d’un point de vue culturel.
C’est donc dans cet esprit que la ville demande la collaboration de qui a contribué a créer et a consolider le binôme Lucca-BD, afin d’écrire une autre belle page liée à la litterature dessinée et pour que ces célébrations soient la fête que la ville et surtout le monde de la bande dessinée méritent.
Et puis comme le dit justement Moliterni : « Quoi qu’il arrive on devrait tous se retrouver à Lucca cette année ! ».
Renato Genovese, direttore «