Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...DoggyBags n° 10 : des scénarios qui sentent la mort, le sexe, le sang… la vie !

Ce dixième numéro (120 pages en couleurs pour 13,90 €), parrainé par Valérie Mangin (laquelle signe un édito de groupie), réunit trois histoires d’une trentaine de pages où les calibres crachent l’hémoglobine, où la violence graphique est omniprésente… Bien entendu dans la joie et la bonne humeur.
« Unlucky » marque les premiers pas dans la revue des talentueux Bartosz Sztybor et Ivan Shavrin, deux auteurs venus de l’Est, « Phalanga » de Mojo et Simon « Hutt » T. raconte une sombre histoire de vengeance,
enfin « Motor City » évoque le quotidien tragique d’une ville fantôme (Détroit) imaginé par Valérie Mangin et Thomas Rouzière.
Le tout est parsemé d’un rédactionnel discret et agréable, à savourer pour souffler entre deux histoires.
C’est en février 2011 que DoggyBags apparaît en librairies, bien avant La Revue dessinée et Aaarg ! qui opteront, eux aussi, pour une formule entre la revue et l’album. Lancé dans le cadre du Label 619, c’est l’un des premiers titres des éditions Ankama. « Suspense, frisson & horreur !! », c’est ce que promet à la Une son équipe de rédacteurs, conduite par Run (le directeur de collection).
Hommage vibrant aux défunts EC comics des années cinquante, aux comics pulp de papa, voire de grand-papa, chassés par le diabolique Comics Code, ou encore aux films de Tarentino, DoggyBags propose trois longs récits qui décoiffent, violents, bruts de décoffrage, implacables. Une cohorte d’auteurs, en devenir ou déjà connus des lecteurs, se sont succédé aux riches sommaires des neuf numéros déjà proposés. Des histoires, sans aucune concession, remplies de monstres hideux, de filles dénudées et pulpeuses, d’engins de fer et d’acier crachant leur puissance… ont peuplé des scénarios qui sentent la mort, le sexe, le sang… la vie !
Attention ! Comme dès la publication du premier numéro, Run avait annoncé que DoggyBags ce serait treize numéros et pas un de plus ! Si vous souhaitez rejoindre ses inconditionnels, il est plus que temps.
Henri FILIPPINI