Par les temps qui courent, il est rare qu’un éditeur se lance dans une saga aux allures classiques prévue en plusieurs volumes. Pourtant, Futuropolis a déjà financé les scénarii des six ouvrages nécessaires à l’épopée de « L’Ange corse », lesquels sont d’ores et déjà écrits, et les trois premiers opus sortiront en l’espace d’une seule année… Rien que pour cela — mais pas que… —, saluons la parution du premier tome de « L’Ange corse » : l’histoire d’un orphelin corse qui doit s’expatrier dans l’Indochine des années 1930, pour échapper à une vendetta. Le jeune insulaire est recueilli, à Saigon, par un riche commerçant et propriétaire terrien natif d’Ajaccio : mais sous sa façade respectable, cet homme, bien installé, trempe dans le proxénétisme et le trafic de stupéfiants…
Lire la suite...Exposition photographique de Didier Lefèvre

Festival de cinéma de Douarnenez
18-31 août 2007
Salle des fêtes de Douarnenez.
Pour son édition 2007, le Festival du film de Douarnenez rendra hommage au photographe Didier Lefèvre, disparu le 29 janvier 2007, en organisant l’exposition « Voyages en Afghanistan. 1986-2002″.
« … Je me souviens de l’exclamation qu’avait lancé une fermière à Didier Lefèvre, pendant un reportage que nous faisions ensemble au Burundi: » Toi, tu es spécial pour un journaliste : on dirait un homme. » »
Florence Aubenas, Le Nouvel Observateur, 30 janvier 2007
Didier Lefèvre était « Le Photographe ».
A l’initiative du dessinateur et scénariste Emmanuel Guibert, son ami d’enfance, Didier Lefèvre est devenu « Le Photographe » quand, en 2003, est paru le premier tome d’une bande-dessinée racontant son premier voyage en Afghanistan, en 1986*. Cette année-là, Médecins sans fontières (MSF) lui avait commandé un reportage sur une mission d’aide aux populations afghanes victimes de l’occupation soviétique.
De ce voyage Didier Lefèvre dira, avec le recul, qu’il prit « des allures d’expérience initiatique. »
Il ne cessera de retourner en Afghanistan. Six autres voyages lui permettront de couvrir l’entrée des moudjahedin dans Kaboul au départ des Soviétiques, les luttes entre factions rivales, la prise du pouvoir par les Talibans. A la frontière iranienne, il photographiera l’exil des « Hazaras », ethnie shiite d’Afghanistan fuyant les persécutions religieuses et ethniques des-dits Talibans… En 2001, il refusera de participer au « barnum » mediatique accompagnant l’entrée des troupes occidentales dans Kaboul. Il attendra 2002 pour découvrir Bamiyan et assister au retour des Hazaras dans leurs villages dévastés.
Ce sont ces seize années de voyages que le festival du film de Douarnenez présentera au public.
S’il était journaliste, Didier Lefèvre n’avait rien de ces photographes volant d’un événement à un autre au gré de l’actualité vue de Paris, même s’il avait couvert celle-ci pour Libération, Le Monde, L’Express et d’autres.
Il disait : « J’aime voyager, surtout retourner souvent aux mêmes endroits pour y retrouver les gens et observer les changements.»
En Afghanistan bien sûr, mais aussi au Kosovo où il retournait depuis 1999 pour tenir la chronique d’un village, Ljubeniç. Au Malawi et au Cambodge, où il suivait la lutte des associations contre le Sida. Ou entre Paris et Roubaix, le jour de la course cycliste qu’il suivait depuis 7 ans.
De cette manière de faire, les organisateurs du festival de Douarnenez se sont sentis proches. C’est la raison pour laquelle ils ont voulu rendre hommage à Didier Lefèvre.
Les images de Didier Lefèvre sont visibles sur le site images and co :
www.imagesandco.com.
* »Le Photographe », Editions Dupuis, 3 volumes. La bande dessinée d’Emmanuel Guibert, Didier Lefèvre et Frédéric Lemercier est aujourd’hui traduite en 5 langues et s’est vendue en France à 200 000 exemplaires.