Après le succès de ses très réussis « Shangri-La » et « Carbone & Silicium » — où il explorait les théories des paradoxes temporels, puis les conséquences des progrès technologiques sur la détérioration de l’homme —, Mathieu Bablet (1) aborde le récit postapocalyptique dans sa nouvelle grande fresque de science-fiction proposée dans le Label 619 désormais hébergé par les éditions Rue de Sèvres. Dans un lointain futur, les insectes pollinisateurs ont disparu à la suite de bouleversements climatiques… et la Terre est devenue aride et stérile. Une biologiste a pour mission de retrouver les traces génétiques des abeilles, dans l’espoir de revenir au monde d’avant. Une fable écologique et initiatique, aussi complexe qu’envoûtante, qui nous donne furieusement envie d’aller de l’avant !
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Résumé : Il y a du blé à se faire avec José Bové : il suffit de le transformer en marchandise. Plus précisemment en figurine d’hypermarché, digne des produits dérivés de Star Wars. Seulement voilà : il n’est pas d’accord, …
Résumé : Il y a du blé à se faire avec José Bové : il suffit de le transformer en marchandise. Plus précisemment en figurine d’hypermarché, digne des produits dérivés de Star Wars. Seulement voilà : il n’est pas d’accord, mais pas du tout. Et les figurines sont déjà fabriquées par les chinois qui ne sont absoluments pas conciliants quant aux conditions de réglement. La solution, pour les multinationales qui ont montées l’opération : se passer de l’avis de José Bové en se passant de lui tout court. Un tueur à gages est embauché. Et parallèlement, Raël est cahrgé de confectionner un clone, génétiquement modifié pour que le nouveau José Bové soit un conservateur réactionnaire pur jus. Evidemment, tout va foirer !
Notre avis : Nouveau venu dans la bande dessinée (il s’agit ici de son premier album, même s’il signe la série André dans L’Echo des Savanes), le dessinateur de Charlie Hebdo Jul effectue un dynamitage en règle de l’Alter et anti-Alter mondialisation. Poussant la logique « Alter » jusqu’à l’absurde (« Ce livre n’est pas une marchandise », pourrez-vous lire en quatrième de couverture !), l’auteur joue avec un plaisir non dissimulé des clichés en tout genre . Détournement de slogans et caricature poussée des libéraux et des « Alter », tant dans leur physionomie que dans leur façon de fonctionner, ne sont que des exemples du contenu d’un livre qui va à 100 à l’heure et tourne en dérision les errances d’un mouvement populaire et (normalement) aux thèmes universels. Un feu d’artifice de gags et de détails qui fait de cet album la première très bonne surprise de l’année. LT (A lire, dans Bandes Dessinées Magazine n°5 (parution le 26 janvier) un portrait de Jul, signé de votre serviteur)
Il faut tuer José Bové – Albin Michel – 12,50€