Un premier voyage dans les Terres australes et antarctiques françaises — retranscrit dans le très bel ouvrage « Voyages aux îles de la Désolation » — n’a pas rassasié le dessinateur Emmanuel Lepage (1) : 12 ans après, en 2022, il embarque à nouveau pour les îles Kerguelen. N’ayant pas pu, lors de sa première excursion, vivre au plus près le quotidien de tous ceux qui travaillent sur cet archipel au relief montagneux d’origine volcanique, situé au sud de l’océan Indien, il y reste cette fois-ci deux mois et demi : s’attachant donc plus aux personnes qui partent avec lui, tout en montrant les changements déjà à l’œuvre sur la nature, en raison du réchauffement climatique. Du beau, écologique et humaniste, voire quasiment poétique, récit de voyage en BD !
Lire la suite...Floc’h s’affiche avec Resnais
Le nouveau film d’Alain Resnais, Pas sur la bouche, dont la sortie est annoncée pour le 3 décembre 2003 bénéficiera d’une affiche signée Floc’h. Ce dernier, ne se limite cependant pas à cette seule participation.
Floc’h a par ailleurs réalisé le générique du film en utilisant le principe de sa dernière création : des silhouettes découpées à l’image de celles qu’il a présenté récemment à la galerie Pixi 95 rue de Seine à Paris dans le 6eme arrondissement. Dans la plaquette « Première » qui présente le film, Floc’h, pour ne pas changer, ne manque pas de nous surprendre lorsqu’il raconte : « La complicité qui me lie à Alain Resnais est née d’un hasard : sans le savoir, nous écrivions sur exactement le même sujet au même moment. Alain travaillait sur providence, et moi, je faisais mon premier « livre à dessins » – je n’aime pas le terme de bande dessinée – intitulé Le Rendez-vous de Sevenoaks. Les deux histoires jouaient sur la déstructuration du récit doublée d’une mise en abyme (*). » De la face cachée et honteuse lorsqu’il s’agit de se déclarer dessinateur de BD à la « déstructuration du récit doublée d’une mise en abyme », notre ami Floc’h a toujours le ton et la manière de faire valoir sa différence.
Ph. Mellot
(*) Selon le Littré, paru sous le Second Empire, on n’écrit plus « abyme » mais « abîme » et cela malgré l’étymologie, il s’agit toutefois sans doute d’une clause de style.






