« Champignac » met à l’honneur l’un des personnages les plus généreux et des plus attachants de la galaxie « Spirou », en dévoilant son passé dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale, avant qu’il rencontre le héros donnant son titre au journal des éditions Dupuis. Outre le fait de divertir efficacement, le but de cette série dérivée est de vulgariser des sujets scientifiques et sociologiques pour toucher les jeunes lecteurs. Dans cet encore très réussi tome 4, où un Pacôme irritable et dépressif croise d’éminents confrères de l’époque (Einstein, Feynman ou Oppenheimer, récemment mis en lumière avec le film de Christopher Nolan), les Béka et David Etien abordent, avec authenticité et psychologie, le problème de la fabrication de la bombe atomique, à laquelle notre original mycologue va inconsciemment contribuer…
Lire la suite...TERRY AND THE PIRATES: L’INTEGRALE
A l’occasion du centenaire de la naissance Milton Caniff, IDW Publishing publie le premier volume d’une intégrale du grand classique du comic-strip Terry and the Pirates au prix de 49,95 dollars.
Souhaitons que cet éditeur puisse nous donner l’intégralité de cette oeuvre majeure de
Terry and the Pirates
Au départ, cette série se passe en Asie et raconte les péripéties du jeune et courageux Terry, de Pat Ryan et du drôle de petit chinois Connie, aux prises avec des bandits en tout genre et des aventurières séduisantes. Mais peu à peu les aventures deviennent, juste avant la Deuxième Guerre mondiale, le reflet de l’état d’esprit qui s’annonçait aux États-Unis. Si bien qu’elle finit par s’aligner de plus en plus sur la politique américaine en Orient. Il est curieux de remarquer que, durant la Deuxième Guerre mondiale, Terry obtint le grade de sous-lieutenant de l’Air Force et que l’aviation américaine, avec l’accord des autorités, envoya à Caniff une carte authentique avec son numéro de matricule. Avec les années, Milton Caniff, qui avait créé cette série en 1934, sentit que ses personnages ne lui appartenaient plus. « S’il avait fallu que je continue Terry, déclara-t-il plus tard, j’aurais perdu ma liberté artistique …. J’aurais dû assujettir mon personnage à quelque chose que je ne considérais pas naturel, voilà pourquoi je l’ai abandonné ». En janvier 1947, il change d’agence pour créer Steve Canyon. Terry and the Pirates est confié à George Wunder qui porte à l’extrême le discours initié par Milton Caniff : Terry était un professionnel de la guerre, mais à présent le ton anticommuniste s’accentue et la guerre, chaude ou froide, est perçue comme une mission. La série a soudainement pris fin le 25 février 1973, lorsque plus de cent journaux, sur les trois cents quotidiens qui la publiaient, n’ont pas renouvelé leur contrat. Un serial de quinze épisodes est produit par Columbia en 1940, réalisé par James W. Horne avec William Tracy (Terry) et Granville Owens (Pat Ryan), Sheila Darcy (Dragon Lady), Joyce Bryant (Normandie Drake) et Allen Jung (Connie), ainsi qu’un feuilleton radio produit par N.B.C. CM