Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...Panini se lance dans la bande dessinée franco-belge

Les éditions Panini, connue pour diffuser des comics (Marvel France) et des mangas (Génération comics), lancent un nouveau label de bande dessinée à l’européenne, inauguré par Christopher.
La rencontre est intéressante. En confiant à Christopher, créateur de la maison d’édition indépendante La comédie illustrée et auteur de nombreuses bandes dessinées aux situations et tons très contemporains, le premier titre de leur nouvelle collection, les éditions Panini annoncent la couleur de leur ambition éditoriale. Il est vrai que côté aventures, dans le style comics ou Manga, Panini est plutôt suffisamment servi, entre Marvel France, les futures adaptations européennes des super-héros américains (on attend notamment un « Morvan – Buchet ») et Génération Comics, où on retrouve notamment le 20th century boys d’Urazawa, auréolé de son récent prix de la meilleure série lors du dernier festival d’Angoulême.
Pour ce nouveau label qu’il situe dans un esprit européen, Panini a donc visiblement décidé de s’ouvrir à la bande dessinée d’auteur tout en lui conférant une dimension populaire, résumée par l’éditeur en trois qualificatifs chocs, qui ont tout d’une profession de foi : exigeant, éclectique et grand public ! ; un rôle que remplit parfaitement le premier album qui vient de paraître.
Avec All I need is love, Christopher nous raconte, en quatre volets – correspondant aux quatre saisons – les tranches de vie d’une présentatrice méteo, jeune femme contemporaine aux interrogations de son âge, d’après 30 ans mais d’avant 40. On retrouve l’esprit acidulé, parfois doux, souvent mordant, de sa série Les filles. Il y a les copines, les collègues, les ex …, bref, tout ce qui agrémente ces chroniques de la vie quotidienne et souvent ordinaire. L’ensemble est très séduisant, frais et printanier comme la saison en toile de fond de ce premier et très réjouissant volet.
Laurent Turpin
All I need is love, saison 1, Une hirondelle ne fait pas le printemps – Panini éditions – 12,60€
Exposition-vente d’originaux à la galerie Frédéric Bosser, 4 rue Dante, Paris 5ème, du 28 avril au 1er mai – Séance de dédicaces (sur réservation) le 1er mai.