On le sait, l’Espagnol Josep Homs (1) est un dessinateur aussi original que talentueux : il nous l’a prouvé à maintes reprises, ne serait-ce qu’avec sa série « Shi » écrite par Zidrou, dont il prépare le sixième épisode, toujours chez Dargaud. Par ailleurs, avec cet étonnant et glaçant roman graphique de 100 pages qu’il met lui-même en couleurs (et quelles couleurs !) — où une jeune juive très indépendante peut voir et converser avec une incarnation du diable —, il devient, pour la première fois, son propre scénariste. Tout en ressuscitant le mythe du golem et en reprenant le thème philosophique du bien et du mal, il nous démontre que le manipulateur n’est pas toujours celui qu’on croit !
Lire la suite...LE RETOUR D’ESTEBAN MAROTO

Esteban Maroto, dessinateur espagnol de talent ,après avoir publié en Europe dans les années soixante dix, s’était tourné vers les Etats-Unis en collaborant régulièrement avec Marvel et DC Comics. Depuis juin 2004, il revient en Europe et publie six albums de « Brendon » écrit par Claudio Chiaverotti, suivi d’un spécial chez Sergio Bonelli.
MAROTO, Esteban
Espagne (1942)
Après avoir travaillé durant quelques années dans le studio du dessinateur Manuel Lopez Blanco, Maroto dessine Buck John et El Principe de Rodas pour une revue espagnole et, en 1963, il passe au studio de García Pizarro, un auteur qui produit surtout pour le marché anglais. Par la suite, il passe à l’agence Selecciones Illustradas et dessine de nombreux personnages publiés aussi bien en Espagne qu’à l’étranger (Alex, Khan y Khamar, Beat Group et Amargo). Le graphisme très particulier de son trait, toujours rigoureusement en noir et blanc, avec lequel il réalisera, dans la deuxième moitié des années soixante, Cinco por Infinito (1967) une série de science-fiction qui aura du succès, suivie de La Tumba de los dioses et d’une excellente histoire fantasy, Wolf, inspirée du graphisme de Robert Gigi, publiée dans la revue Dracula, qui lui ouvriront les portes du marché américain. Au début des années soixante-dix, Maroto travaille pour Creepy et pour d’autres albums de Warren, puis passe à la Marvel, où il réalise, toujours en noir et blanc, de nombreux épisodes de Conan, Red Sonja et Dracula. Il collabore dans la revue de science-fiction 1984 de l’éditeur Josep Toutain avec Cuando el comic es arte (1976), Dax el guerrero (1981) et Mujeres fantasticas (1986). En 1991, on retrouve sa signature chez D.C. Comics où il dessine Zatanna sur un scénario de Lee Maars. CM