Rare série de longue haleine lancée en 2020 par un éditeur, « Wild West » jongle entre fiction et réalité, comme au temps de la bande dessinée franco-belge classique. Un pari réussi par les éditions Dupuis, qui proposent le premier chapitre d’un troisième diptyque s’annonçant aussi percutant que les deux précédents. Éternelle peinture du mythe américain signée par deux auteurs dont le but premier est de divertir leurs lecteurs, tout en les invitant à la réflexion : décors grandioses et personnages fascinants en sont les garants.
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Le dessinateur italien Igort, nouvelle coqueluche de la scène BD parisienne, s’est imposé, en peu de temps, chez l’éditeur Vertige Graphic, en y associant le label Coconino Press, fortement inspiré de l’édition italienne du même nom.
Son principal fer de lance est une revue annoncée comme un rendez-vous des avant-gardes internationales et dont le premier numéro vient de paraître en librairies. Sous un couverture de David B, Black veut nous proposer une réflexion sur un style international que l’on est censé reconnaître sous les signatures de François Ayroles, David B. et Baru (pour la France), d’Igort (comme de bien entendu), Sergio Ponchione, Gabriella Giandelli, Gipi, Leila Marzocchi, Massimo Semerano et Menotti (pour l’Italie), de Yoshihiro Tatsumi et Suehiro Maruo (pour le Japon), de Javier Olivares (pour l’Espagne), de Seth (pour le Canada), de Pedro Nora (pour le Portugal) ou de David Mazzuchelli, l’américain de service qui, lui, fait l’objet d’un interview. Il y a en effet comme un air de famille chez ces auteurs venus d’horizons différents et les influences des uns semblent pénétrer les procédés graphiques ou narratifs des autres. Une sorte de world BD fort intéressante qui devrait ravir les aficionados des mouvements tendances à la sauce Inrockuptibles ou Technick’art.
Gilles RATIER