Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...« Lady Elza T2 : La Vente Coco Brown » par Philippe Wurm et Jean Dufaux

Lady Elza, pétillante aristocrate divorcée, so british, cherche désespérément un nouveau logement londonien, pas trop loin de Buckingham Palace et assez grand pour qu’elle puisse y caser ses quatre cents paires de chaussures… Par chance pour cette jolie Anglaise, aussi sophistiquée que délurée, son agent immobilier est fou amoureux d’elle ! Il lui propose alors une affaire en or : l’appartement de Coco Brown, un chasseur de scoops très controversé – il était même parvenu à s’introduire dans la messagerie du portable de Lady Diana – dont le corps a été retrouvé, dans sa résidence, criblé de balles : un second volet autoconclusif d’une comédie policière et fantaisiste, fort bien servie par un dessin élégant qui réussit à moderniser la ligne claire…
Après « Les Rochester », qui a malheureusement erré chez deux éditeurs différents (Casterman et Dupuis), le scénariste Jean Dufaux et son complice dessinateur Philippe Wurm ont décidé d’offrir, à partir de 2011, un destin séparé à l’un des personnages phares de la série, tout en conservant l’ambiance d’origine. Philippe Wurm, qui s’était vu mis de côté sur une éventuelle reprise de « Blake et Mortimer » (voir « Blake et Mortimer T22 : L’Onde Septimus » par Antoine Aubin, Étienne Schréder et Jean Dufaux) a donc l’occasion de dessiner à nouveau les atmosphères d’une certaine Angleterre aux valeurs traditionnelles et il s’en donne à cœur joie…
Fort de ses expériences passées, ce sympathique et talentueux dessinateur belge, qui a toujours accordé le plus grand soin aux ambiances, s’est alors nourri du scénario littéraire plein de fraîcheur et des percutants dialogues ciselés de Gentleman Dufaux. Et sa délicate interprétation visuelle des situations scabreuses, plus dangereuses les unes que les autres, dans lesquelles le scénariste fourvoie cette femme libre indépendante et excentrique pour pimenter son récit, devient, alors, délicieusement savoureuse.
Gilles RATIER
« Lady Elza T2 : La Vente Coco Brown » par Philippe Wurm et Jean Dufaux
Éditions Glénat (13,90 €) – ISBN : 978-2-7234-8847-1